Les élèves de l’école Sacré-Cœur unis contre l’intimidation

ÉDUCATION. Les élèves de l’école primaire Sacré-Cœur ont fait front commun afin d’enrayer l’intimidation de leur établissement et de promouvoir la diversité.

La maison d’enseignement coaticookoise figure parmi l’initiative panquébécoise «Écoles en rose», pilotée par la Fondation Jasmin Roy. Lors de la journée de mercredi, les élèves ont pratiquement tous porté des vêtements aux couleurs de la thématique. Plus connu au Canada anglais, ce mouvement est né après qu’un élève de première secondaire de la Nouvelle-Écosse ait porté un chandail rose à l’école, il y a dix ans. On s’était alors moqué de lui. Des finissants ont ensuite cherché des commandites afin d’acheter des chandails roses en soutien. «C’est un peu cet esprit qu’on veut amener à Sacré-Cœur, lance l’enseignante Nancy Couture. La différence, nos élèves la vivent presque tous les jours en côtoyant des jeunes autistes, qui ont une classe dans notre école. Ici, l’intimidation, c’est tolérance zéro. Tout le monde a le droit d’être qui il souhaite sans se soucier de ce que les autres pensent.»

Sa collègue de travail Julie Lemieux poursuit dans cet esprit d’harmonie. «On a demandé à chacune de nos classes d’identifier un ambassadeur qui combat l’intimidation et qui respecte les différences», indique-t-elle.

Dix élèves portent donc ce titre, dont Cédrick Provencher. «Ça prouve qu’on est gentil en classe», lance fièrement l’élève de 4e année.

«On a chacun nos forces et il faut les respecter», rajoute Naomie Côté, une ambassadrice de la classe de 3e année.

Pour Édouard Riendeau et Sophie-Ève Lévesque, il n’y a pas de place à l’intimidation. «Si on en est témoin, il faut dénoncer la situation», mentionnent-ils.

Les initiatives coaticookoises feront l’objet d’un concours québécois. Quelque 2500 $ sont en jeu. Si Sacré-Cœur vient qu’à mettre le grappin sur ce prix, les sommes seront investies dans la cour d’école.