Les élèves de La Frontalière auront bientôt accès à un nouveau plateau sportif

COATICOOK. Les élèves de l’école secondaire La Frontalière pourront bientôt y découvrir un tout nouveau plateau sportif. En effet, l’ancienne palestre de la polyvalente sera convertie en salle d’entraînement et de performance. Coût initial de la transformation: 337 000 $.

Le projet, développé en partenariat avec l’organisme Acti-Sports, permettra aux jeunes sportifs ainsi qu’à la population de s’initier à une populaire discipline, qui allie gymnastique, haltérophilie et endurance.

À la base, l’initiative vient justement d’Acti-Sports. Dans le cadre d’un cours universitaire il y a quelques années, certains de ses employés ont fait une recherche sur les tendances dans le domaine de l’activité physique. Le crossfit est vite apparu au sommet des disciplines les plus prisées. Le projet a alors été proposé au conseil d’administration de l’organisme, qui l’a rapidement accepté. «Ce qu’on propose, c’est une salle d’entraînement, de performance et un club athlétique, explique le directeur général d’Acti-Sports, François-Xavier Hotte [il est à noter qu’on ne peut utiliser le terme «crossfit» puisqu’il s’agit d’une marque déposée, mais, ce qu’on retrouvera à La Frontalière s’y apparente]. À la base, tout le monde cherche à atteindre une certaine performance, que ce soit courir un marathon ou encore réussir à faire des activités avec ses petits-enfants. Dans ce centre, on veut offrir les outils aux gens pour atteindre cette performance.»

«C’est une sorte de démocratisation de l’entraînement, car ça s’adresse à toute le monde et pas seulement à une élite qui est déjà très en forme», rajoute le directeur général adjoint de l’organisme, Guillaume Leblanc.

«Ça cadrait avec la vision de développement non seulement d’Acti-Sports, mais aussi celle que nous avons de notre côté», commente pour sa part le directeur général du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons, Martial Gaudreau.

Pour aider au financement du projet, des appareils de la salle de musculation un peu plus traditionnels ont été vendus. «Durant la pandémie, il y avait une forte demande, signale M. Gaudreau. Tout le monde se faisait une petite salle de gym à la maison. Les administrateurs d’Acti-Sports ont vu une opportunité de vendre des équipements qui ne cadraient pas nécessairement dans leur projet pour ensuite en acheter qui répondaient à leurs besoins.»

Du côté de l’organisme, on s’est rapidement rendu compte que le local utilisé [l’actuelle salle d’entraînement] était trop petit. «Le gym roulait de plus en plus, confirme Guillaume Leblanc. On manquait cruellement d’espace. On était aussi très limité dans le type d’appareils qu’on pouvait recevoir.»

L’ancienne palestre, située au deuxième étage de La Frontalière, a été identifiée comme endroit pouvant accueillir le futur projet. C’est à ce moment que le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons a été appelé en renfort. «On a demandé à un ingénieur de voir la faisabilité du projet. À l’époque, ce lieu avait été créé pour n’accueillir qu’un seul groupe d’éducation physique. La structure en soi ne peut pas accueillir des équipements assez lourds. On a dû mettre le projet sur pause.»

Vient ensuite la pandémie et l’inévitable hausse du prix des matériaux. Après un premier appel d’offres infructueux où les soumissions ont été jugées trop onéreuses l’an dernier, le Centre de services scolaires des Hauts-Cantons et Acti-Sports viennent tout juste d’accepter l’offre de la firme Construction Guy Sébas. «Avec ces travaux, on viendra solidifier le plancher en installant une poutre d’acier, question de pouvoir accueillir les équipements nécessaires. On ajoutera également une surface caoutchoutée et gazonnée pour l’entraînement. Bien sûr, le coût est plus grand que ce qu’on n’avait initialement pensé, mais on pense que c’est plutôt raisonnable compte tenu du marché. On veut que l’espace soit utilisé non seulement par les élèves, mais aussi par la population en général, via l’organisme Acti-Sports. On a développé cette nouvelle offre pour répondre aux besoins. On n’est pas non plus en compétition avec le gym au centre-ville», mentionne Martial Gaudreau.

Les travaux seront réalisés dès ce printemps. Le nouvel espace devrait ouvrir ses portes cet été ou, au plus tard, à la prochaine rentrée scolaire.

Le projet comporte aussi une deuxième phase, laquelle est évaluée à un peu plus d’un million de dollars. Celle-ci viendra bonifier l’offre d’équipements. «On parle peut-être d’une section pour la pratique du golf intérieur, du baseball, ou encore l’ajout de vélo de spinning sur la mezzanine», indiquent les dirigeants d’Acti-Sports.

Le ministère de l’Éducation sera mis à contribution dans la suite des choses, puisqu’une demande a été faite via le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives.