Les descendants de l’ex-PM St-Laurent se remémorent de bons souvenirs à Compton

COMPTON. En visite à Compton dans le cadre de la Fête du Canada (1er juillet), quelques membres de la famille de l’ex-premier ministre du Canada, Louis St-Laurent, sont revenus à l’endroit-même où celui qui a dirigé le pays de 1948 à 1957 est né.

Petite-fille de l’ancien parlementaire, Thérèse Samson se fait un devoir de visiter la maison natale de son grand-père chaque année depuis que ses propres petits-enfants sont assez grands pour l’accompagner. «Je vis toujours de grands moments d’émotion lorsque je viens ici, mentionne-t-elle. Et encore plus particulièrement aujourd’hui, car, j’ai entendu le premier ministre [Justin Trudeau] parler de mon grand-père lors de son discours à Ottawa. Il a dit qu’il a été le motivateur pour transmettre aux Canadiens la chance d’avoir deux langues officielles.»

«Louis St-Laurent était un homme très chaleureux, affectueux, poursuit-elle. Lorsqu’on allait souper chez grand-papa, le dimanche [c’était une tradition], il s’intéressait toujours à chacun de nous et à ce qu’on faisait. Plus jeune, tu ne réalises pas nécessairement l’ampleur du travail qu’il a accompli. Mais, lorsqu’il y a eu une cérémonie commémorative en son honneur, il y a quelques années à Compton, j’ai lu un livre sur sa vie. Ça m’a remis en contact et ça m’a fait réaliser comment on a hérité certains traits de son caractère. Pour certaines choses, il a été une source d’inspiration. Il a travaillé longtemps, malgré son âge avancé. C’est un peu la même chose pour moi. Je dois avoir un peu de son sang dans mes veines.»

«Il y a une petite partie de moi ici»

Robert St-Laurent est également l’un des petits-enfants de l’ex-premier ministre St-Laurent. Bien qu’il n’ait pas autant de souvenirs que les autres membres de sa famille [il est le «bébé de la gang», aime-t-il rappeler], il dit vivre certaines émotions à mettre les pieds dans ce qui est aujourd’hui le Lieu historique Louis-S.-St-Laurent. «C’est assez extraordinaire qu’on ait conservé le magasin général et la maison natale de mon grand-père. J’ai l’impression qu’il y a une petite partie de moi ici», note l’homme qui n’avait que onze ans au décès de M. St-Laurent.

Retour à Compton

De son côté, Monique St-Laurent dit avoir habité à Compton, tout comme son grand-père, de 1992 à 1996. «Au début, je demeurais à proximité de la route 147, se souvient-elle. Je trouvais ça difficile, car, après tout, j’avais décidé de quitté Montréal pour la campagne. Avec toute cette circulation à proximité, je n’avais pas l’impression d’être partie de la ville. Éventuellement, je me suis déplacée vers une petite maison, sur le chemin Hatley. J’avais une vue sur le mont Orford. Aujourd’hui, je ne le verrais plus, car il y beaucoup d’arbres qui ont poussé, tout près du parc des Lions», rigole-t-elle.

Les cousines Thérèse Samson et Monique St-Laurent ont partagé certains souvenirs communs. «Lorsqu’on venait à Compton voir mon grand-père, c’était toujours la fête. On se souvient de tante Laura qui nous faisait ses confitures et ses fameux gâteaux avec des glaçages très épais. Elle ne nous donnait que le glaçage et on était très heureux», avancent-elles.

Il y a quelques années, le petit coin de la cuisine avait été baptisé l’armoire de Laura.

Rappelons qu’une plaque commémorative a été inaugurée en 2010 au cimetière de Compton en l’honneur de l’ancien premier-ministre du Canada, Louis St-Laurent.