Les CPE de la Vallée craignent de nouvelles coupures

ENFANTS. Les Centres de la petite enfance (CPE) de la Vallée redoutent les compressions prévues par le gouvernement dans leur milieu. Les coupures de 120 millions de dollars prévues à l’ensemble de la province pourraient se traduire par un manque à gagner de 1000 $ par enfant dans les établissements de Coaticook et Compton.

«Les CPE du Québec ont déjà fait un effort de 74 M$ l’an dernier. Ç’a été très difficile. Et là, on nous demande de couper une fois de plus. Pour le moment, on est à court de solutions, après avoir réaménagé nos horaires, revu nos menus et nos fournisseurs. On ne sait vraiment plus où couper», décrie la directrice générale du CPE Les 3 pommes de Compton, Pascale-Maude Gosselin.

Au cours des trois dernières années, le CPE Entre amis de Coaticook a dû faire face à des coupures de l’ordre de 100 000 $. «De notre côté, on craint vraiment ce qui s’en vient. Pour nous, les prochaines coupures seraient de l’ordre de 55 000 $», souligne Martine Vachon

Au CPE L’Enfantillage de Coaticook, à l’image des deux autres établissements, la marge de manœuvre est quasi inexistante. «Il y a des règles à suivre et des conventions collectives à respecter. On ne peut pas accueillir plus d’enfants en raison de nos ratios. On peut couper dans les heures au niveau administratif, mais l’ouvrage est encore là», note la directrice générale, Jacinthe Fecteau.

Les différents établissements pourraient mettre fin à certaines activités «On ne veut pas le faire, mais on n’a plus le choix», clament les directrices.

On pense aussi à faire une campagne de financement. «On pigera encore dans les poches des parents, déplore Mme Fecteau. Ça nous place dans une situation difficile, car on veut quand même garder le même niveau de services.»

Un sentiment d’insécurité et d’incertitude plane sur les établissements visés. Les directrices souhaitent se mobiliser pour faire connaître leur message.