«Les commerçants ont intérêt à être en ligne»

AFFAIRES. Chaque mois, 17 % des achats au détail en province se font en ligne. Cette statistique continuera à croître avec le temps, avance la spécialiste en marketing internet, Michelle Blanc. Selon elle, les commerçants ont donc intérêt à se positionner rapidement sur les différentes plateformes qui s’offrent à eux.

Invitée par l’organisme Rues principales, la conférencière s’est entretenue avec les entrepreneurs de la Vallée le 8 décembre dernier, au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook. Premier constat livré par la spécialiste: les consommateurs sont au rendez-vous, mais les commerçants, eux, ne le sont pas. «Entre 40 % et 60 % de l’argent dépensé en ligne au Canada sort du pays, lance-t-elle. Et les statistiques sont encore pires pour les commerces de détail. Ces derniers sont en train de vivre ce que les agences de voyages ont vécu il y a dix ans.»

Tel que mentionné un peu plus haut, 17 % des achats au détail se font dorénavant en ligne. Cette statistique évolue selon les domaines. Par exemple, en musique, ce chiffre explose, tandis que pour le domaine automobile, il s’agit d’un pourcentage un peu moins élevé. «Les gens diront souvent, mais tout ne s’achète pas en ligne. Mais, attention, tout se magasine en ligne», rappelle Mme Blanc.

Le défi est donc grand pour les entreprises. Une présence sur le web est-elle trop dispendieuse? «La magie n’existe pas. Il faut mettre les efforts pour récolter ce qu’on sème», entend la conférencière.

Quel est donc l’outil par excellence pour s’offrir une place de choix? Le blogue! «Il ressort toujours lorsqu’on fait les recherches. Mais, il faut créer du contenu intéressant. Le problème, c’est que les entreprises parlent toujours d’elles, moi, moi, moi. C’est à éviter. Ça écœure ta clientèle. Parle donc plutôt de ton sujet. Une entreprise qui l’a compris, c’en est une qui vend des pantalons de yoga. Elle parle de yoga, des professeurs, des lieux bizarres pour en faire, de nutrition ou encore de voyage. Et, de temps en temps, elle dit ses spéciaux sur ses produits.»

Qu’en est-il de Facebook et des personnes qui misent sur ce réseau social? «Ce sont des efforts en vain. Créer une page pour obtenir une nouvelle clientèle, c’est un rêve. En fait, à cause de son algorithme, le message que tu publies sur ta page ne va atteindre que 5 % de tes abonnés. Et, ces abonnés te connaissent déjà. Facebook, c’est un outil parmi tant d’autres. Si c’est le seul moyen que tu utilises, c’est là qu’il est le problème.»