Les 700 élèves de La Frontalière marchent pour l’environnement à Coaticook
COATICOOK. Une journée complètement dédiée à l’environnement à l’école secondaire La Frontalière s’est soldée par une manifestation à laquelle ont participé plus de 700 élèves, jeudi après-midi (26 septembre).
Lorsqu’il est question d’urgence climatique, les jeunes répondent présents et souhaitent poser des gestes au quotidien afin d’améliorer le sort de la planète. «L’implication de tout le monde ici le prouve, lance enthousiaste la présidente du conseil des élèves de La Frontalière, Ève Lanciaux. L’urgence climatique est une menace réelle qui peut détruire notre planète. Notre école s’engage à devenir plus écoresponsable à l’avenir avec la création d’un comité en environnement.»
Tout au long de cette journée dédiée à l’environnement, les élèves ont pu en apprendre davantage sur cette thématique grâce à des vidéos ainsi qu’une conférence. Ils ont ensuite manifesté jusqu’au parc Chartier, où le maire de Coaticook, Simon Madore, les attendait. Est-ce qu’une initiative comme celle-ci peut avoir un impact? «La réponse est oui, croit Alice Madore, une élève qui a à cœur l’environnement. Ça commence par une petite ville comme Coaticook. Ensuite, l’idée se transporte en région, dans la province, puis, au pays. À la fin, la population mondiale s’unira pour sauver notre planète.»
«Ces manifestations sont lancées pour faire comprendre aux dirigeants que le temps des belles promesses est dépassé. C’est maintenant le temps de passer à l’action et de voir des changements concrets dans nos habitudes», poursuit Alice.
Rosany Fauteux est du même avis. «J’essaie de réduire au maximum mon empreinte écologique. Lorsque c’est possible, je prends l’autobus plutôt que la voiture. Je réduis la quantité de déchets et j’utilise le plus souvent possible des sacs réutilisables», explique cette finissante qui a animé la manifestation et qui fait partie du comité environnement de l’école.
Le maire de Coaticook, Simon Madore, a applaudi les efforts de ces jeunes. «De plus en plus, la Municipalité prend des décisions en pensant à l’environnement. Ce virage, on le fait. Maintenant, ce qu’on a besoin, c’est de vous. Par exemple, si on installe une poubelle à trois voies à l’aréna et que vous voyez quelqu’un jeter un cœur de pomme ou du papier dans la mauvaise section, n’ayez pas peur de le dire», insiste le premier magistrat.
Trois enseignants derrière la journée
Trois membres du corps professoral de La Frontalière se retrouvent derrière cette journée spéciale. Francis Lord, Annie Marcoux et François Roy ont voulu sonner l’alarme. «J’ai mis ma matière de côté pendant quelques semaines pour parler d’environnement, avoue l’enseignant en éthique et culture religieuse, Francis Lord. Ce qui me fait capoter, c’est que les programmes du ministère sont bien peu adaptés à l’urgence climatique.»
«En début d’année, on a fait des recherches et on a tous appris que ça prendrait trois planètes si tous les êtres humains consommaient comme nos élèves. Ça frappe», conclut M. Lord.