Le titre de «Maître-éleveur» attribué à l’élevage Berautec

Les éleveurs du Québec sont nombreux à caresser le rêve de se voir octroyer le titre de «Maître-éleveur». Mais ils sont peu nombreux à recevoir cette distinction. Jusqu’à tout récemment, dans la MRC de Coaticook, seuls les propriétaires de quatre fermes sont parvenus à obtenir cette ultime récompense au fil des ans.

Mais voilà que l’élevage Berautec de la Ferme B. Audet et Fils inc. s’est vu attribuer le titre de Maître-éleveur. «Nous avons appris la nouvelle le 7 janvier dernier. Vingt autres fermes au Canada ont aussi mérité cet honneur», indique fièrement André Audet, un des membres de cette famille. Tous les membres de la famille Audet étaient d’ailleurs à Rouyn-Noranda, jeudi, dans le cadre du Banquet Holstein afin de recevoir officiellement cette récompense.

Il va sans dire que le père, Bernard, est ses fils Roland, Paul et André se réjouissent de cette bonne nouvelle. «C’est le couronnement de plus de 20 ans d’efforts», signale André qui a largement contribué à bâtir cet élevage au fil des ans.

C’est en 1981 que Bernard Audet a procédé à l’achat de nouveaux sujets. Son troupeau précédent avait été ravagé par la maladie de la brucellose et les animaux avaient pris la direction de l’abattoir, d’où cette obligation de repartir à zéro avec un troupeau à 100% Holstein.

C’est justement en 1981 qu’André s’est incorporé à la ferme paternelle. Son père l’a immédiatement mis en charge de la génétique et de la reproduction. «Ça faisait bien mon affaires puisque c’est quelque chose qui m’a toujours intéressé, c’était dans mes cordes», fait valoir celui-ci.

Et les résultats n’ont pas tardé. Grâce au travail de tous les membres de la famille Audet, une première bannière leur est remise en 1991 dans le cadre de l’exposition du Festival du lait de Coaticook.

En tout, depuis 25 ans, la famille Audet a collectionné 14 bannières tout en étant créditée de 17 vaches «Excellente» portant le préfixe Berautec. «Tout ça nous encourage beaucoup. Ça nous donne l’envie de sortir un peu plus pour les expositions. On commence à explorer l’idée de participer à l’Expo printemps de Victoriaville», mentionne Audet.

Et quelle est la recette? Comment s’y prend-t-on pour en arriver à bâtir un élevage de cette qualité? «C’est sûr qu’il faut parfois être un peu gambler sur les bords tout en faisant preuve de prudence. L’important c’est d’être constamment à l’affût de tout ce qui concerne la génétique. Tout ça, en ne perdant pas de vue que la production laitière demeure l’activité principale de notre troupeau», explique-t-il. «Quand je procédais à un croisement, mentionne André, je fondais toujours l’espoir de pouvoir éventuellement miser sur la vache tant espérée, une vache que je voulais traire.»

Des maîtres!

Pour ceux qui s’y connaissent dans le domaine de l’élevage, précisons que l’on a tenu compte des années de naissance de 1988 à 2003 pour l’élevage Berautec, tout en tenant compte également de la production jusqu’en 2007. Les quatre autres fermes dont les troupeaux ont obtenu cette distinction (selon des critères alliant la conformité visuelle et la capacité de production) sont les suivantes : -Ferme Séjour de Compton (à 2 reprises, soit en 1986 et 2000); -Ferme Héberto de Ste-Edwidge en 1989; -Ferme Chacook en 1993; -Ferme Jaton & Gremion en 2003.