Le radio bingo a sauvé le 96,7
ACTIVITÉ-BÉNÉFICE. Les artisans du CIGN 96,7 peuvent eux aussi crier bingo. Le rendez-vous dominical, devenu fort populaire au cours des derniers mois, a permis d’éviter la possible fermeture de la radio coopérative.
«Bien évidemment, nous n’avons pas inventé ce concept, mais on est demeuré sur les rails en 2014 grâce au radio bingo, avoue candidement le directeur général de la station, Marc Boudreau. Cette émission et l’attachement que lui vouent les auditeurs ont sauvé la radio.»
L’an dernier, la populaire émission du dimanche a permis de renflouer les coffres de l’organisme de quelque 60 000 $. «Dès le départ, ça faisait partie de notre plan d’affaires. Il nous fallait aller chercher cette somme pour boucler notre budget. Si le radio bingo n’avait pas fonctionné comme on l’avait prévu, probablement qu’on ne parlerait plus de nous. L’année où il n’y en n’a pas eu a été très difficile», ajoute M. Boudreau.
Ces 60 000 $ représentent environ le tiers du budget de fonctionnement de l’organisme. Les autres entrées à la colonne des revenus proviennent de la vente de publicité et de la subvention annuelle du ministère de la Culture et des Communications.
Les origines du projet
Le radio bingo a été diffusé pour la première fois sur les ondes de CIGN, il y a un peu plus d’un an, le 29 décembre 2013. À son entrée en poste, le directeur général de la station a passé plus de trois mois à faire avancer ce dossier. «On a fait flancher la Régie [des alcools, des courses et des jeux], se souvient Marc Boudreau. Nous sommes la première coopérative à obtenir un permis pour un bingo. Auparavant, on en donnait seulement à des organismes à but non lucratif. Il a fallu faire la démonstration que les sommes engendrées par le bingo seraient réinvesties dans la radio et la communauté et non pas retournées dans les poches des membres. Pour nous, c’est une véritable fierté.»
En effet, les sommes amassées lors du bingo sont réinvesties au sein de la communauté. L’an dernier, une douzaine d’organismes ont pu bénéficier de temps d’antenne pour faire connaître leur mission. Il est possible que des montants soient aussi réservés pour l’achat d’équipements au cours des prochains mois.
Frénésie et pénurie de cartes
À plusieurs occasions durant les Fêtes, les habitués du radio bingo ont eu de la difficulté à trouver des cartes. «Il y avait une pénurie. Tout le monde nous appelait pour savoir où il en restait», dit l’animatrice Patricia Désorcy.
L’engouement risque de se poursuivre. Pour éviter une autre pénurie, les organisateurs comptent imprimer 3000 cartes chaque semaine.