Le phénomène des microfermes gagne la région de Coaticook

BARNSTON-OUEST. Même s’il est difficile de se procurer une terre ou encore de faire l’achat de coûteux équipements, cela n’a pas empêché Hugo de Foy Lavoie de se lancer en agriculture, mais, à plus petite échelle. Incursion dans le monde des microfermes.

«Une microferme, c’est l’idée d’avoir ton entreprise où tu y produis beaucoup, mais sur une très petite surface», résume celui qui a fondé Artisan maraîcher, du côté de Barnston-Ouest.

Dès son inscription au Cégep de Joliette en horticulture et environnement il y a trois ans, le jeune agriculteur avait ce genre de projet en tête. «La microferme permet de densifier les cultures. En utilisant certaines techniques, comme l’abolition de l’utilisation d’un tracteur et la réduction du temps relié au transport pour aller d’un champ à un autre, on a un système qui fonctionne très bien à petite échelle.»

Le principal intéressé, natif de Sherbrooke, a choisi Barnston-Ouest pour son expérimentation. «Ma copine est native de Coaticook, alors il était normal de revenir dans la région qui nous a vus grandir.»

Cette année, l’agriculteur compte étendre sa production sur 6000 pieds carrés, en plus de faire pousser quelques légumes dans une serre. Il espère un jour obtenir une certification bio. «Pour l’instant, je me base sur la relation de confiance avec mes clients», estime-t-il.

Il y a un réel engouement pour ce type de culture. «C’est mondial, reconnaît celui qui a appris sur la microferme en lisant les écrits de Jean-Martin Fortier. On peut l’appliquer à tous les climats et ça ne demande pas beaucoup de moyens financiers au départ. Quand on sait que le nombre de fermes diminue chaque année, ce type de culture pourrait être une bonne façon de revoir ce chiffre à la hausse.»

On peut se procurer les légumes de l’Artisan maraîcher au Marché de la gare de Sherbrooke ainsi qu’à celui de Magog. On peut également se rendre au artisanmaraicher.com pour obtenir un panier de produits.