Le PDG de la Financière agricole en visite dans la région

AGRICULTURE. Le président et directeur général de la Financière agricole du Québec (FADQ), Ernest Desrosiers, était de passage dans la région, mardi dernier (15 août). Il en a profité pour visiter la Ferme Bouffard, à Hatley et Barnston-Ouest, afin de discuter avec les propriétaires des enjeux actuels de l’agriculture et découvrir leurs installations.

M. Desrosiers affirme trouver important de visiter différentes fermes dans la province afin d’avoir une image claire de ce qu’est l’agriculture actuelle, et ainsi en cerner les différents besoins. «La mission de la FADQ est de soutenir et de promouvoir l’agriculture, alors pour que nos produits et services correspondent aux besoins des agriculteurs, il faut connaître ces derniers et être au courant de la façon dont l’agriculture évolue», indique-t-il.

Selon le PDG, la Ferme Bouffard est un bon exemple de cette évolution et du changement constant que l’on retrouve dans le domaine. «C’est une ferme d’une grande dimension, qui est également très diversifiée. On peut y remarquer la présence et l’importance de la technologie. Elle incarne l’innovation, mais aussi la continuité, car la relève y est assurée», de poursuivre Ernest Desrosiers.

Une saison «dans la moyenne» en Estrie

Cette année, à l’échelle du Québec, certaines régions ont été inondées, tandis que d’autres ont connu la sécheresse.  Dans la région, la situation n’a pas été aussi extrême, observe M. Desrosiers. «Ici, je vois que certaines cultures sont un peu en retard. Certains champs sont beaux, tandis que d’autres le sont moins, mais globalement, je crois que l’Estrie s’en tirera avec une année que je qualifierais de moyenne, avec une certaine variabilité dans les résultats», dit-il.

Pour ce qui est de la valeur des terres agricoles, qui a connu une croissance importante au cours des dernières années, ce dernier croit qu’une baisse du rythme d’augmentation approche. «Ça continue de croître, mais on s’aperçoit que le rythme ralentit. Je pense que c’est une bonne chose, parce que les terres ne peuvent pas monter de 15 à 20 % indéfiniment, sans quoi ça créerait une distorsion. Ça a un impact sur les coûts de production de ceux qui veulent acquérir», mentionne le représentant de la FADQ.

Ernest Desrosiers réitère l’importance des agriculteurs et de leur ambition. «Ce qui va faire la différence pour les organisations qui vont réussir à se développer, c’est le talent  et l’expertise des agriculteurs,  leur audace, leur capacité d’investir et de servir des marchés nouveaux. Ils sont confrontés à un lot de variables et ils doivent être aptes à composer avec celles-ci», conclut-il.

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