Le Parc Découverte nature lève le voile sur «Acoatica», un projet de 2,7 M$

BALDWIN. Un immense jeu interactif de survie. Voilà comment les dirigeants du Parc Découverte nature décrivent «Acoatica», leur nouveau projet touristique qui nécessitera un investissement de tout près de 2,7 millions de dollars.

Le projet, qui a été dévoilé en grande partie jeudi matin (29 août), transformera les installations de Baldwin en immenses tableaux faisant partie d’un jeu de survie interactif et immersif à l’intérieur duquel le visiteur devient le héros. «Le but du jeu est de réussir à créer le plus grand banc de poissons de l’une des quatre espèces élevées à la pisciculture. Pour y arriver, les visiteurs devront relever différents défis afin de minimiser les effets négatifs et surtout trouver des solutions à des problèmes comme le déboisement, l’introduction d’espèces envahissantes, la surpêche, les contaminants, la destruction des milieux et en rétablissant ainsi l’équilibre environnemental de l’espèce choisie», décrit la directrice générale du Parc Découverte nature, Caroline Sage.

Dans leur plan de développement adopté en 2017, les deux parcs [Découverte nature et de la Gorge] souhaitaient doter les installations de Baldwin d’un attrait majeur, au même titre que Foresta Lumina. Pour y arriver, on a fait équipe avec Arcane Technologies. «Connaissant tout le succès qu’a connu Foresta Lumina, disons qu’on a de la pression sur nos épaules, mais c’en est une saine. Caroline [Sage] nous pousse beaucoup à aller chercher l’effet wow. Il y a beaucoup de contenus à communiquer, mais notre rôle, c’est de les rendre intéressants et plaisants pour les visiteurs», reconnaît le président et directeur général de cette entreprise de Québec, Mathieu Benoit.

«J’espère qu’Acoatica connaîtra autant de succès que Foresta Lumina. On travaille maintenant différemment nos produits pour qu’ils soient moins facilement reproduits ailleurs», avoue Mme Sage.

On pourra profiter d’une partie du nouvel attrait en période hivernale, ce qui plait au maire de Coaticook, Simon Madore. Ce dernier voit d’un bon œil l’ajout d’un attrait pour ainsi augmenter le nombre de nuitées dans la région.

Son ouverture est prévue en juin 2020.

Volet gastronomique

En plus des volets technologiques, Acoatica se veut aussi une expérience gourmande. «Déjà, les gens peuvent pêcher et apprêter leur poisson. Là, on viendra bonifier ce côté-là en créant de nouveaux îlots de cuisine. Les gens auront accès à leur BBQ, à un évier, à un jardin de fines herbes. Ultimement, on souhaiterait aussi créer une grande machine distributrice où on pourrait se procurer une panoplie de produits régionaux pour accompagner nos prises», souhaite Mme Sage.

Des partenaires qui croient au projet

Avec le succès de Foresta Lumina comme carte de visite, les dirigeants du Parc Découverte nature ont été accueillis plus favorablement lors de la recherche du financement pour le projet Acoatica. «On avait fait nos preuves par le passé, mais ça ne veut pas dire que ç’a été plus facile, reconnaît Caroline Sage. On a dû faire nos devoirs et présenter un projet aussi emballant que Foresta Lumina.»

L’idée a eu écho auprès de nombreux partenaires, dont le gouvernement du Canada, qui injecte 500 000 $ via son Fonds pour les expériences canadiennes. «Non seulement [ce projet] favorisera le tourisme hivernal et de saison intermédiaire en zone rurale, mais il mènera à la création de cinq emplois à Coaticook», mentionne la ministre de l’Agriculture et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau.

La Caisse Desjardins des Verts-Sommets de l’Estrie a offert 300 000 $ au Parc Découverte nature, tandis que la MRC de Coaticook a quant à elle versé 120 000 $ grâce à ses Fonds de développement et d’économie sociale.

Le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Tourimse Cantons-de-l’Est, la Ville de Coaticook ainsi que le Fonds Neil et Louise Tillotson complètent le financement du projet.