Le Parc de la gorge de Coaticook rêve au prochain Foresta Lumina

AVENIR. Pour monsieur ou madame tout le monde, une planification stratégique équivaut souvent à un simple brassage d’idées. Au Parc de la gorge de Coaticook, on accorde une importance particulière à cet exercice qui, rappelons-le, a donné naissance à Foresta Lumina en 2014.

«On se permet de rêver», raconte la directrice générale de l’endroit, Caroline Sage, rencontrée quelques jours après la conclusion du document qui devrait techniquement les mener jusqu’en 2022.

«Où se voit-on dans cinq ans?, se questionne-t-elle. Quand on projette des idées sur papier, "the sky is the limit". Il faut aussi se dire que notre réalité est loin d’être la même qu’il y a cinq ans. L’exercice de la planification stratégique nous permet de nous reculer de notre gestion quotidienne. Mettre le doigt sur les champs d’activité que nous aimerions développer, sans nécessairement s’éparpiller un peu partout.»

Lors du dernier exercice, pratiquement tous les objectifs ont été atteints. «À l’époque, on voulait mettre en valeur la gorge, la nuit, augmenter les entrées et augmenter notre visibilité. Je pense qu’on peut dire mission accomplie. Le vélo chez nous est sur une belle pente aussi, un volet qu’on voulait bonifier. Dans l’hébergement, on avait vu venir la tendance du prêt-à-camper et du "glamping". Au Parc Découverte nature, on a ajouté nos fameux BBQ, qui sont très utilisés l’été pour faire cuire les poissons pêchés», explique Mme Sage.

Cependant, tout n’est pas gage de réussite. «On avait aussi fait le pari de faire un peu plus d’animation pour nos campeurs. On a engagé des gens pour animer les lieux, mais on s’est rendu compte que ça n’augmentait pas nécessairement le nombre de nuitées. Les gens ont tellement d’activités quand ils viennent ici qu’ils n’ont pas besoin de ça, du moins, à la Gorge», prétend la directrice générale.

Plus d’amour au Parc Découverte nature

L’une des stratégies les plus importantes de la prochaine planification stratégique est sans aucun doute de donner un peu plus de visibilité au Parc Découverte nature de Baldwin. «Il faut lui donner plus d’amour, concède Caroline Sage. Il est méconnu et, lorsqu’on regarde les chiffres, il n’est pas rentable.»

Créé il y a tout près de dix ans, l’endroit est né d’une alliance entre la Ville de Coaticook et le gouvernement du Québec, question de redorer la pêche. «On voulait vendre plus de permis à l’époque, se rappelle Mme Sage. Aujourd’hui, la pêche a retrouvé ses lettres de noblesse. Il faut alors trouver un p’tit quelque chose pour se démarquer.»

Le fait que le Parc soit un peu plus éloigné pourrait-il freiner l’intérêt de certains visiteurs. «En hiver, certainement, répond-elle. Mais, en été, le mont Pinacle, qui n’est pas très loin, reçoit des milliers de visiteurs. On s’était dit ça aussi pour Foresta Lumina. Peut-être, en raison de notre situation géographique, que les gens ne viendraient pas en grand nombre. Il ne faut pas s’imposer ces limites.»

Foresta Lumina

Avec l’arrivée de plusieurs autres projet «Lumina» au Québec, en Ontario ainsi qu’à l’extérieur du pays, l’équipe du Parc de la gorge de Coaticook se doit d’être proactive. «On ne veut pas être l’ancêtre, alors on se doit de demeurer à l’avant-garde.»

D’ailleurs, une nouvelle finale serait en préparation pour la quatrième saison du populaire attrait de la Vallée. Encore plus spectaculaire que la «Gorge enchantée», promet-on.

Notons également que bien des projets mis de l’avant par les Parcs de la gorge et Découverte nature sont financés à même le budget d’opération. «Lorsqu’on dégage des surplus (ce qui est chose commune depuis l’arrivée de Foresta Lumina), on les réinvestit dans des projets qui cadrent dans les paramètres de notre mission», conclut la directrice générale.