Le développement du secteur Baldwin fait jaser

COATICOOK. Le Plan particulier d’urbanisme (PPU) du secteur Baldwin, un outil dont souhaite se doter la Ville de Coaticook afin de mieux encadrer le développement de cette zone, a fait jaser lors de l’assemblée du conseil municipal de décembre. Certains citoyens craignent une recrudescence commerciale, notamment avec la venue possible d’un spa.

Le vice-président de l’Association des résidents de Baldwin Mills, Yvon Pellerin, a été quelque peu surpris d’apprendre que la Municipalité prévoyait une zone afin d’implanter un spa et un centre de ressourcement. «Outre l’usage qu’on y prévoit, ce qui me surprend, c’est de voir où on pense le développer, indique-t-il. J’ai toujours cru qu’on voulait penser la zone commerciale autour de celle que nous avons déjà. Or, on sort de cette zone. Ce spa ou d’autres commerces qu’on voudrait implanter pourrait venir augmenter l’achalandage dans une zone qu’on pensait jusqu’alors plus résidentielle.»

«S’il y a un projet dans l’air, ce serait bien d’imposer certaines limites par rapport au nombre de chambres», a plaidé pour sa part Jean Vaillancourt, un autre résident du secteur.

Le maire de Coaticook, Bertrand Lamoureux, a toutefois rassuré la quinzaine de citoyens venus assister à la réunion en précisant qu’aucun projet de spa ou de centre de ressourcement n’était sur la table.

Un outil pour mieux encadrer le développement

Par définition, un Programme particulier d’urbanisme est un plan délimitant les grandes orientations qu’une Municipalité souhaite prendre pour un secteur donné. «Le but, c’est de mieux encadrer le développement de cette zone», précise le conseiller municipal coaticookois, Raynald Drolet.

«On le sait qu’on ne peut pas freiner tout développement, poursuit-il. On veut simplement l’encadrer afin de ne pas perdre l’identité du secteur. Baldwin, c’est une place de nature, avec ses montagnes, sa verdure et son lac. On ne voudrait pas qu’un développement se fasse au détriment de cette nature.»

Un PPU, un «acquis» pour le secteur

Représentant l’Association des résidents de Baldwin Mills, M. Pellerin se dit en faveur du développement du secteur dans lequel il réside. «Baldwin, c’est un secteur en développement, insiste-t-il. On le constate tous les jours. Il faut cependant le protéger pour que ce même développement ne se fasse pas de façon sauvage. Je suis très content qu’il y ait une forme d’encadrement.»

Y aurait-il certains points à préciser dans le fameux PPU? «J’espère qu’il y aura un peu plus de contraintes quant à la préservation de l’environnement. Baldwin est un secteur où il y a des pentes très importantes, alors, lorsqu’il y a coupes d’arbres, on accentue l’érosion.»

À cet aspect, Maryse Demers a signalé que le premier enjeu du document était la protection de l’environnement. «Ça me tient vraiment à cœur», a-t-elle souligné.»

Le Baldwin du futur sera «plus beau qu’il ne l’est aujourd’hui», croit le conseiller municipal Raynald Drolet. «Il se rajoutera probablement des unités d’habitation, mais ça se fera en harmonie avec ce qui existe déjà. Même chose du côté des commerces. Mais, je ne vois pas ce secteur devenir une zone commerciale à haute densité. Je crois qu’il y a des types de commerces qui peuvent bien s’apprêter au secteur, sans toutefois briser la quiétude des citoyens.»

Bien qu’il ait été présenté lors de la dernière séance du conseil, le PPU du secteur Baldwin sera adopté à une date ultérieure.