Le CRIFA de Coaticook veut se moderniser

AGRICULTURE. Tout comme il l’a fait avec son volet de production horticole, le Centre de formation professionnelle CRIFA de Coaticook souhaite entrer dans une nouvelle ère et moderniser ses installations agricoles. Ce plan d’action, évalué à une somme entre trois et quatre millions de dollars, viendrait offrir une cure de rajeunissement à la ferme du Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook (CIARC). «On veut avoir quelque chose de moderne, souligne le directeur général du CRIFA, Claude Giguère. Toutefois, comme il s’agit d’une ferme patrimoniale, toute forme de changement est difficile à faire approuver. Ce qu’on souhaite, c’est un établissement à stabulation libre, qui pourrait accueillir des robots ainsi qu’une salle de classe et d’observation.» Une rencontre avec le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec a même eu lieu et ce dernier s’est dit ouvert au projet qu’on lui a proposé. «Il faudra aller chercher d’autres partenaires, bien évidemment. Le projet pourrait aussi passer par une levée de fonds», précise M. Giguère. Si tout va bien, le nouveau projet pourrait voir le jour à la rentrée 2020 ou en 2021, au plus tard. En croissance Le Centre de formation professionnelle CRIFA de Coaticook est en pleine croissance. En six ans, le nombre de ses élèves est passé de 146 à 246. Le tout s’explique par la motivation des dirigeants à innover. «Si on prend notre programme de production horticole, on s’est lancé rapidement en permaculture, dans la culture de champignons. On a aussi été les premiers au Québec à enseigner la culture dans les serres froides et fraîches. Il y a des élèves qui viennent de loin pour s’inscrire à ces programmes.» C’est un peu la même vision qu’on souhaite amener vers le volet agricole. Le CRIFA offrira également un nouveau DEP intitulé «Assistance à la personne en établissement et à domicile» ainsi qu’un programme de concomitance [études et stage] avec le secondaire en production animale dès la prochaine rentrée.