Le CRIFA de Coaticook accueille le retour du concours d’expertise agricole

AGRICULTURE. Le concours d’expertise agricole effectue un grand retour au CRIFA de Coaticook. Au total, 78 étudiants de quatre établissements de formation professionnelle ont participé à ce rendez-vous, qui a eu lieu mercredi (8 mars).

« On avait à juger toutes sortes d’animaux, des semences ou bien du sirop d’érable », énumère Yuri Alain, qui étudie en production animale au CRIFA et qui a pris part au concours.

« Ça nous a permis de voir différentes facettes de l’agriculture et d’en apprendre davantage sur des cultures ou des espèces qu’on ne côtoie pas trop souvent », rajoute Lilou Paré. Cette étudiante en gestion et technologie d’entreprises agricoles au Cégep de Sherbrooke avoue aussi avoir fait le plein de connaissances sur les chevaux miniatures. « On juge ce type d’animal sur ses aplombs, sa tête qui doit être d’une belle forme triangulaire et sur sa belle encolure bien musclée. » 

Et qu’en est-il du coq? « On doit regarder ses ergots [le « pouce » de sa patte], sa crête, ses plumes et le fait qu’il soit bien rond. Ce sont des signes de bonne santé. Si je décide d’ajouter une telle production à la ferme, j’aurai certaines connaissances qui pourront m’aider », souligne Fanny Houle, qui étudie à la Maison familiale rurale (MFR) du Granit en production laitière et qui compte reprendre les rênes de la ferme familiale à Saint-Ferdinand.

Bien évidemment, ces jeunes agriculteurs en devenir ont été coachés par quelques professionnels en vue de ce concours. Leurs acquis ont ensuite été jugés lors du concours par les experts Rémi Guay (ferme laitière), Gérald Boivin (ensilage), Heinz Santschi (chevaux miniatures) et Bruno Morin (sirop d’érable). 

Comment évaluer un coq? Voilà ce qu’ont appris les étudiants qui ont participé au concours d’expertise agricole du CRIFA.

UNE IDÉE QUI POURRAIT FAIRE DU CHEMIN

L’enseignante en production animale au CRIFA ainsi qu’à la MFR du Granit, Julie Fauteux, a eu l’idée de ramener ce concours. « La pandémie nous a tous en quelque sorte isolés. Je voulais faire quelque chose de rassembleur pour créer ces liens entre nos écoles. Je voulais aussi donner un peu d’élan aux concours d’expertise qui ont perdu un peu de popularité durant cette période », lance-t-elle.

L’initiative a plu à la directrice générale du site hôte, Tina Desmarais. « Si on compte une douzaine d’expertises aujourd’hui, un événement futur pourrait en compter encore davantage, croit-elle. Une deuxième édition est dans mes cartons et ce serait bien si on pouvait faire quelque chose à plus grande échelle. L’expertise et les concours, on peut aller chercher ça dans tous les métiers de la formation professionnelle. »