Le cri du cœur de Geneviève entendu par le ministre Hébert

Interpellé par le cri du cœur lancé par Geneviève Rivard Charland, le ministre de la Santé, Réjean Hébert, est venu à la rencontre de cette jeune femme de 23 ans atteinte de paralysie cérébrale, le 17 février dernier. Le souhait de la patiente est simple: trouver un hébergement qui répond davantage à ses besoins.

Geneviève réside présentement au Centre d’hébergement et de soins de longue durée de Coaticook. Ce qui devait être au départ un séjour de trois mois, le temps de trouver un autre établissement, s’est rapidement allongé en une période d’environ un an. «Ce n’est pas une vie ici», a-t-elle martelé au ministre Hébert, en parlant de son environnement, où vivent des gens beaucoup plus âgés qu’elle.

Le ministre de la Santé donne raison à son interlocutrice. «Ce n’est pas un milieu approprié pour une jeune fille comme Geneviève, confie M. Hébert. Il faut dire qu’elle est cependant en transition, car il n’y avait plus de place disponible. Je crois qu’il y a beaucoup d’efforts de faits par l’établissement et le Centre de réadaptation pour lui trouver des activités et faire en sorte que son milieu soit davantage adapté à ses besoins.»

Quelque 93 places en ressources intermédiaires ont été développées au cours des dernières années dans la province. Piloté par le ministre Hébert, le projet d’assurance-autonomie stimulera la mise en place de ressources similaires pour subvenir aux besoins de personnes comme Geneviève, croit le principal intéressé.

Après avoir passé quelques minutes en présence de Réjean Hébert, la principale intéressée est-elle satisfaite des réponses qui lui ont été offertes? «Oui et non», dit-elle simplement. Oui, car le ministre s’est déplacé et a attendu son cri du cœur, lancé lors d’un reportage à TVA Nouvelles. Non, car aucune action ne sera prise dans l’immédiat.

Un sentiment partagé par la grand-mère de Geneviève, Francine Thibault. «Ce n’est pas normal qu’elle soit dans un établissement avec des personnes âgées. Geneviève fait preuve de beaucoup de patience en demeurant ici.»

Du côté du Centre de santé et de services sociaux de la MRC-de-Coaticook, on met en place différents partenariats pour répondre aux besoins de Geneviève, qui sont fort différents de ceux de l’établissement. «On travaille en étroite collaboration avec le Centre de réadaptation de l’Estrie. Une psychoéducatrice vient également une fois par semaine pour évaluer ses besoins, ses goûts et pour bâtir une programmation d’activités. Récemment, elle a pris part à une activité de créativité, mais, étant donné sa faible mobilité, ç’a été un peu plus difficile. Elle a fait une activité de relaxation qu’elle a fort appréciée. On est aussi à la recherche de solutions innovantes pour créer un réseau social virtuel pour que Geneviève soit en contact avec des jeunes de son âge à tout moment de la journée», précise la directrice de la qualité, de la performance et des communications au CSSS de la MRC-de-Coaticook, Annie Michaud.