Le chef François Dubois dit adieu au Bocage

COMPTON. Coup de cœur de bien des gourmands de la région, le restaurant Le Bocage a récemment servi ses derniers clients. Son chef et propriétaire François Dubois a décidé de fermer boutique, 20 ans après s’être lancé dans cette aventure culinaire.

«Ç’aura été 20 ans de pur plaisir que j’ai passés à Compton, confie-t-il alors qu’il terminait de faire quelques boîtes en prévision de son déménagement. Définitivement, ça va me manquer.»

Après deux décennies à Compton, la coupure a donc été faite. «J’étais rendu à un autre point dans ma carrière, raconte M. Dubois. Chose certaine, la clientèle va beaucoup me manquer. Je m’en suis rendu compte au cours des dernières semaines alors que je l’ai annoncé à quelques bons clients. Mais, il n’y a pas que les clients qui vont me manquer, la ville, également, et son bel environnement aussi.»

Les rencontres réalisées au fil du temps resteront à jamais gravées à l’intérieur de la mémoire du propriétaire du Bocage. «Celles au Marché de soir de Compton  ont toujours été très intéressantes. Je vais maintenant m’y arrêter, mais comme simple client et acheter en moins grande quantité puisque je n’aurai plus mon restaurant.»

Les produits locaux ont toujours eu une place importante à l’intérieur des assiettes qu’il présentait à sa table. «Je les priorisais toujours. Chaque semaine, je faisais ma petite tournée du village. J’allais à la fromagerie La Station ou encore aux Vallons maraîchers en préparation de mon week-end», se rappelle-t-il.

François Dubois a également invité quelque 500 convives chaque automne au Festin des grâces des Comptonales. «On l’a fait pendant 11 ans. Même si l’activité ne sera pas ici cette année [le Festin sera présenté au Domaine Ives Hill], je continuerai de m’y impliquer. Je vais accompagner les nouveaux hôtes dans ce processus, former les  »boys » afin qu’ils sachent à quoi s’attendre.»

Le propriétaire du Bocage poursuivra sa carrière dans le domaine de la restauration au Pizzicato, un établissement du côté de Sherbrooke où il travaillait durant les temps morts. «Je ne serai pas aux cuisines, mais bien à l’accueil. C’est réellement ma passion. J’aime être en contact avec les gens», raconte celui qui reprendra du service en septembre prochain.

D’ici là, il ne ferme la porte à aucune autre aventure. «C’est bien évident que l’aspect cuisine va me manquer, raconte celui qui popote depuis qu’il est au primaire. Je pourrais partir un service de traiteur ou de chef à domicile. Déjà, de bons clients me l’ont offert. Toutefois, j’aime mieux me concentrer sur ma nouvelle carrière.»

Le Bocage fermera définitivement ses portes puisque les nouveaux acquéreurs du site enchanteur n’ont pas l’intention de poursuivre l’aspect restauration. Ils souhaitent plutôt cultiver les terres du domaine.