Le Centre de réadaptation de Dixville se départit de sept bâtiments

APPEL D’OFFRES. En raison d’une baisse constante de ses activités depuis quelques années déjà, le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDITED) de l’Estrie veut se départir de sept de ses dix bâtiments, du côté de Dixville.

Pour ce faire, l’organisme utilisera un processus d’appel d’offres afin de recevoir les propositions. Déjà, on sent un certain intérêt. Une vingtaine de personnes ont en effet pris part à une visite des lieux, cet après-midi (11 juin), et tous semblaient avoir un œil sur l’un ou l’autre des établissements mis en vente.

Initiateur du projet, le maire de Dixville, Martin Saindon, se réjouit de l’intérêt du public. «Ces nombreux bâtiments, fermés pour la plupart depuis trois ou quatre ans, nuisaient au développement du village. Il y a eu une phase préliminaire il y a quelque temps, mais ç’a été plus ou moins heureux. Il y a eu beaucoup de spéculations et les bâtiments ont été achetés à prix dérisoires, pour ensuite se retrouver sur le marché. Notre but, avec cet exercice, c’est de conserver notre vitalité, d’avoir de beaux projets et de conserver notre moyenne d’âge, qui est la plus basse de notre MRC», dit-il fièrement.

Présents lors de la visite des lieux, Éric Langevin et Stéphane Roy ont ciblé un bâtiment qui pourrait accueillir un projet sur lequel ils planchent depuis quelque temps déjà. «On a choisi Dixville pour la vitalité de son maire, lancent-ils. On a l’opportunité de démarrer notre projet à plus petite échelle à l’intérieur d’un bâtiment qu’on pourrait se procurer à un prix moins cher que dans un grand centre. On veut aussi participer aider une petite municipalité, car si on ne fait rien, les villages de cette taille seront appelés à mourir.»

De son côté, Jean-Guy Yargeau cherche une nouvelle propriété. «Je veux me rapprocher de mon emploi», déclare celui qui est embauché à la scierie de Dixville.

Représentant du CRDITED de l’Estrie, Dan Warnholtz s’est dit étonné par l’engouement suscité par la vente des bâtiments. «On a ciblé ceux-ci, car ils étaient jugés excédentaires à nos activités, indique-t-il. Grâce aux sommes provenant des ventes, on aimerait bien construire un autre pavillon, qui répondra davantage à nos besoins.»

L’appel d’offres a été lancé par l’organisme dixvillois. Ce dernier accordera la vente de ses bâtiments, selon des critères établis. La Municipalité joue un rôle de facilitateur dans ce projet. «On veut que ça se développe à cet endroit, raconte le maire Saindon. Si c’est le cas, nous sommes gagnants.»

Les gens intéressés par l’appel d’offres ont jusqu’au 19 juin prochain, à 14 h, pour faire part de leurs intentions. Une deuxième phase est aussi prévue, cette fois pour le volet municipal. La Ville est intéressée à se procurer deux garages et la piscine creusée de l’établissement.