Le Centre communautaire Élie-Carrier célèbre son 20e anniversaire

IMPLICATION. Sans tout le travail acharné des bénévoles au cours des 20 dernières années, le Centre communautaire Élie-Carrier ne pourrait être le pilier qu’on connaît aujourd’hui.

L’établissement, lequel soufflera ses 20 bougies le 15 octobre prochain, est né d’une concertation de différents acteurs en 1996. Les discussions entourant la nécessité d’un centre communautaire dans la Vallée ont toutefois débuté bien avant, soit au milieu des années 1980, comme l’explique la présidente de l’organisme, Micheline Michaud. «À cette époque, l’État distribuait encore généreusement des subventions et fournissait jusqu’aux idées pour s’en prévaloir. Localement, des plans avaient même été préparés et un montant appréciable était disponible. Mais, pour y avoir droit, il y  avait une condition. Le projet devait être communautaire, alors que les promoteurs du temps pensaient plutôt à un lieu de type paroissial. On avait alors laissé tomber les plans.»

C’est finalement à l’automne 1994 que le projet reprend vie. Lors d’un Forum sur la santé et les services sociaux, une dizaine d’organismes remettent l’idée d’un centre communautaire sur la table. On mandate alors Maurice Salois à titre de porte-parole du projet.

Après des discussions quant au site, le conseil d’administration nouvellement formé opte pour l’ancien poste régional de cueillette de lait Crino ainsi que le magasin de la coopérative alimentaire. Plus de 3000 heures de travail plus tard, la soirée d’ouverture marquera le passage de l’année 1996 à 1997.

L’actuelle présidente du Centre communautaire Élie-Carrier, Micheline Michaud, s’est jointe à l’aventure cinq années plus tard. À ses yeux, l’établissement joue un rôle important au sein de la communauté. «C’est un service essentiel, estime celle qui occupe le poste de présidente depuis maintenant une quinzaine d’années. On organise différents événements, comme des danses, des exercices, des jeux, du tai-chi et du zumba tous les jours. Ça fait bouger nos aînés, ça les fait sortir de chez eux et, pour plusieurs, ça brise la solitude.»

Lorsqu’on lui demande le plus beau souvenir de sa présidence, Mme Michaud n’hésite aucunement avant de répondre qu’il s’agit de l’agrandissement du centre communautaire, en 2010. «C’est quelque chose dont je suis très fière, indique-t-elle. On a tous travaillé très fort pour y arriver. Je me souviens, toutes les fois que je voyais notre députée [Monique Gagnon-Tremblay] et son adjointe, je lui demandais si elles n’avaient pas un petit peu d’argent pour nous. J’ai tellement été heureuse d’apprendre qu’on avait le OK pour ce projet.»

Ainsi, on y a aménagé une nouvelle cuisine, une salle de bain, un vestiaire, une salle de billard ainsi que des salles de réunion à l’étage. Tout près de 400 000 $ ont été nécessaires afin de réaliser le projet.

Le Centre communautaire Élie-Carrier ne pourrait fonctionner sans l’appui financier des divers groupes qui louent cet espace, en plus de la Ville de Coaticook, qui assure les frais reliés aux taxes municipales. Et c’est sans compter la soixantaine de bénévoles qui se dévouent corps et âme pour l’institution. «Tant qu’il y aura des gens pour s’en occuper, le Centre communautaire poursuivra ses activités. Présentement, nous avons des gens de cœur, qui ont beaucoup d’énergie et qui sont prêts à tout pour assurer le bon roulement des activités. On leur demande quelque chose et c’est oui tout de suite.»

Le Centre communautaire Élie-Carrier s’est refait une beauté au cours de l’été. On y a installé un nouveau plancher en plus d’avoir repeint l’extérieur. Au cours des prochains mois, on souhaite bonifier les équipements à la cuisine, notamment avec l’achat d’une nouvelle fournaise et d’un poêle électrique.