Le «Bobine Burger» prend la route

RESTAURATION. Le plat signature du commerce Delorme et filles de Saint-Herménégilde, le «Bobine Burger», prend la route. Pierre Laliberté et Anne-Marie Delorme se lancent dans l’aventure de la cuisine de rue, un phénomène plutôt urbain, qui atteint dorénavant les routes de la Vallée.

À bord de leur unité mobile baptisée «Les Boucaniers en cavale», les propriétaires ont fait découvrir quelques items de leur menu, dont leur macaroni au fromage au porc effiloché et leurs ailes de poulet «Coaticook Style», marinées au sirop d’érable, au gingembre et à l’ail. «La grande majorité de nos plats seront fumés, indique le copropriétaire de l’entreprise, Pierre Laliberté. On fait un peu comme les boucaniers à l’époque, eux qui fumaient leurs viandes pour mieux les conserver. À la base, c’était aussi des pirates avec un petit côté rebelle, à l’image des gens qui se lancent dans la restauration de rue, si on veut.»

À l’origine du projet des Boucaniers en cavale, les propriétaires du commerce Delorme et filles souhaitaient amener leur cantine à un autre niveau. «Ce qu’il faut savoir, c’est qu’un projet de restauration, c’est très risqué, admet M. Laliberté. 70 % des restaurants ne survivent pas au-delà de cinq ans. Il est donc nécessaire de diversifier le projet. En faisant des recherches, on est tombé sur le phénomène des "food trucks".»

La cuisine de rue, comme on l’a baptisée en français, en est à ses premiers balbutiements au Québec. Elle permet à une unité mobile de se déplacer sur des sites où un restaurant traditionnel ne pourrait être établi. Comme le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec ne permet pas d’opérer un restaurant seulement sur une unité mobile, les propriétaires se sont tournés vers l’ancienne cantine Chez Ti-Père de Compton pour y établir domicile. «Une partie de la préparation doit être faite ici, en cuisine», précise Anne-Marie Delorme.

Bien que certains aliments plus traditionnels d’un menu de la cantine seront offerts au site de Compton, l’offre de l’unité mobile sera des plus diversifiées. «À la base, la cuisine de rue se doit d’être originale, indique M. Laliberté. On doit cuisiner des aliments frais de provenant locale. Et c’est ce qu’on a fait avec notre entreprise précédente. On a tellement une belle richesse agroalimentaire dans notre région. Pour nous, c’est important de la mettre de l’avant.»

Le «food truck» des Boucaniers sera présent sur le site de l’Expo Vallée de la Coaticook ainsi qu’à son rodéo. Ils se déplaceront également du côté de Chambly, à la Fête de Saint-Louis. Afin de connaître leurs déplacements, il est impératif de s’abonner aux différents comptes de médias sociaux de l’entreprise, dont sa page Facebook.

Qu’arrivera-t-il au commerce Delorme et filles? L’entreprise est présentement en vente et les heures d’ouvertures ont été revues à la baisse, afin de permettre aux Boucaniers de prendre leur envol.