Le bassin de rétention « a sauvé le centre-ville » de Coaticook

COATICOOK. Pour une première fois depuis sa construction l’automne dernier, le bassin de rétention a joué un rôle important dans la protection du centre-ville de Coaticook.

« Je peux affirmer avec certitude que si nous n’avions pas eu cette infrastructure lors des dernières pluies diluviennes [16 juillet], notre centre-ville et les rues avoisinantes auraient été inondés. Le bassin a définitivement sauvé la mise », fait savoir le maire de Coaticook, Simon Madore. 

À titre comparatif, la dernière fois que la région avait été inondée, entre 70 et 80 millimètres de pluie étaient tombés. « Cette fois-ci, à Baldwin, on a recensé 130 millimètres, souligne le premier magistrat. Je ne sais pas si c’était un record, mais j’ai rarement vu de telles précipitations en si peu de temps. »

Le bassin de rétention, comme son nom l’indique, retient l’eau accumulée à l’intérieur d’une digue. « Dans les faits, il y a une circonférence de ponceau qui a été calculée pour ne pas laisser passer un maximum de mètres cubes d’eau. Si le ruisseau ne peut plus prendre d’eau, les installations retiendront le surplus. Ça peut prendre quelques heures ou même quelques jours avant que toute l’eau s’en aille. Il y a même une digue spéciale pour les pluies dites de 1000 ans. J’espère ne jamais voir ce réservoir être rempli », dit le maire Madore. 

Quant à la rivière Coaticook, qui, elle aussi, passe par le centre-ville, elle n’a pas trop causé de dommages. « On a eu une très bonne gestion du barrage en amont des prévisions. On avait abaissé la rivière pour éviter les montées trop rapides », explique Simon Madore.

Au total, l’infrastructure du bassin de rétention a coûté environ sept millions de dollars. La facture a été partagée entre la Municipalité ainsi que les gouvernements du Québec et du Canada. « J’ai déjà dit à la blague que si le bassin ne servait qu’une seule fois, on rentrerait dans notre argent, rigole le maire. Et c’est fait. On vient de sauver pas mal de frais à tout le monde s’il y avait eu une inondation au centre-ville. »