L’autoroute 410: axe de développement ou menace à l’achat local?

Dans un avenir rapproché, l’autoroute 410 frappera à la porte de la MRC de Coaticook. Doit-on voir cette nouvelle réalité comme un axe de développement ou une menace à l’achat local?

Voilà la question posée par le chroniqueur Luc Larochelle, à l’occasion d’une conférence interactive au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook, le 28 mai dernier. À l’aide de leur ordinateur portable, les quelque 80 invités ont répondu en temps réel à cette colle. Le résultat a semblé diviser la foule. Pourtant, le conférencier-invité et Coaticookois d’origine prêche pour l’option positive. «Ça pose de réels défis, celui qui signe également plusieurs papiers à l’intérieur du quotidien La Tribune. Pour moi, la 410, c’est la route du changement. Il faut axer notre développement sur cette nouvelle réalité. Certains préféreront se fermer, c’est leur choix, mais ce seront les autres, eux qui emboîteront le pas, qui connaîtront une croissance.»

L’autoroute 410 reliera la MRC de Coaticook et Sherbrooke, via Waterville. De cet endroit, il faudra un peu plus d’une quinzaine de minutes pour se rendre dans le secteur de l’Université et du Carrefour de l’Estrie. Une nette amélioration quand on pense aux actuels détours en place et à l’heure de pointe du secteur Lennoxville. Cela incitera-t-il les consommateurs à se diriger vers les grands centres? «Fort probablement, concède M. Larochelle. Mais pourquoi est-ce que ça ne pourrait pas fonctionner dans l’autre sens? Coaticook devient elle aussi plus accessible pour les Sherbrookois? Et l’affaire n’est pas juste bonne pour les commerçants, elle l’est aussi pour les municipalités.»

Selon M. Larochelle, les villes devraient y trouver leur part. «On peut même dire que Coaticook devient une banlieue de Sherbrooke. Les banlieues actuelles, comme St-Denis-de-Brompton, ont connu une explosion de leur population. Je suis certain que la même chose pourrait arriver ici, s’il y a une volonté politique. Je vois ça comme le prolongement de la politique familiale de l’ex-maire Langevin.»

Mise de l’avant par la SADC et la Table de concertation régionale socio-économique de la MRC de Coaticook, cette activité a été planifiée pour coïncider avec cette nouvelle réalité. «Chaque année, nous présentons un projet en conférence, explique le président de la Table, René Larochelle. Comme 90 % de nos projets ont été réalisés et présentés, on a décidé de parler d’un projet régional, qui nous touche tous.»