Lancement de saison de la Fédération québécoise de camping-caravaning: des journées occupées au Parc de la gorge

TOURISME. Il y aura eu beaucoup d’action au Parc de la gorge de Coaticook au cours des derniers jours. Le site a été envahi par quelque 2000 campeurs, venus participer au lancement de la saison de la Fédération québécoise de camping-caravaning du Québec (FQCC).

Pendant près d’une semaine (18 au 23 mai), les membres de ce regroupement ont participé à de nombreuses activités dans la région, dont une visite des quartiers historiques de Coaticook, une tournée gourmande à la Fromagerie La Station de Compton ainsi qu’au Domaine Ives Hill, ainsi qu’une randonnée pédestre au mont Pinacle. Sans oublier les spectacles d’artistes de renom, dont Marc Dupré et le populaire duo 2Frères, qui ont été offerts sous le grand chapiteau érigé non loin de la rivière Coaticook. 

Pour le président du comité organisateur de ce rassemblement d’ouverture, Sébastien Plante, ce rendez-vous est une véritable manne économique pour la région qui l’accueille. « On parle de retombées directes entre un et deux millions de dollars. Avec le prix de l’essence à la hausse, ce sera probablement davantage cette année », précise-t-il.

Coaticook, qui avait préalablement accueilli l’événement en 2009, a entamé les démarches avec la FQCC pour le retour de cette ouverture de saison il y a déjà cinq ans. « C’était prévu pour 2020, mais la pandémie nous a joué quelques tours, mentionne la directrice générale du Parc de la gorge de Coaticook, Caroline Sage, qui a participé aux pourparlers avec le regroupement. Nos équipes ont travaillé d’arrache-pied pour recevoir tout ce beau monde. Il faut dire que ce rendez-vous coïncidait avec notre ouverture de saison, au camping du Parc de la gorge. Ça s’est quand même très bien passé, malgré un nombre très élevé de gens sur notre site. »

L’accueil pèse d’ailleurs beaucoup dans la balance lorsque vient le temps pour la FQCC de choisir un lieu pour son événement annuel. « Il faut avoir l’appui des gens du milieu et leur collaboration aussi, précise M. Plante. D’ailleurs, les gens de la Ville et d’Hydro-Coaticook ont été des partenaires hors pair. Ç’a été facile travailler avec eux. Il faut dire que ça prend aussi un très grand site et aussi de nombreux attraits touristiques dans les alentours pour nos membres. »

Le maire de Coaticook, Simon Madore, salue le passage de ces passionnés de camping et de caravaning dans la région. « Nous sommes très heureux d’avoir eu la chance de faire découvrir notre ville et notre région à des gens de partout au Québec. Ils ont été à même de constater à quel point nous avons une belle ville et comment les gens sont sympathiques ici », lance le premier magistrat.

UNE LIBERTÉ DE VOYAGER

La Fédération québécoise de camping-caravaning compte plus de 27 000 membres dans la province. En plus d’offrir de l’information sur cette passion via différents canaux et d’organiser de nombreuses sorties, l’organisme suit également les tendances dans ce qu’on appelle le « van life ». « Ce qui est maintenant très en vogue, c’est le « boondocking ». C’est un concept où les gens sont libres de parcourir ou encore de sillonner une région, sans nécessairement prévoir à l’avance leur hébergement. De cette façon, ils n’ont pas de point d’ancrage et peuvent partir à la dernière minute et y aller au gré du vent. On regarde aussi tout ce qui touche l’électrification des véhicules et des dispositifs qu’on peut y rattacher », explique la directrice au service aux membres de la FQCC, Lyne Desrochers. 

Gaétan Brière et Ginette Ricard sont propriétaires de leur motorisé depuis un peu plus d’un an. Leur sortie à Coaticook était leur première au sein de l’organisme. « On adore le plein air et toutes les activités qu’on peut faire avec notre véhicule », raconte ce couple de Grand-Mère.

Leurs voisins pour le week-end dernier en ont profité pour découvrir la région. « On a amené nos vélos. On va sortir, c’est certain. On veut en profiter », explique Guy Bailly, de Shawinigan. 

Et quant à la hausse du prix de l’essence, on surveillera la situation d’un œil averti. « Ça ne mettra pas un frein à nos activités, pense Suzie Boucher. On va peut-être sortir moins souvent, mais on sera parti plus longtemps pour que ça en vaille la peine. »