Laiterie de Coaticook: explosion des ventes de crème glacée en temps de pandémie

ALIMENTATION. Durant la pandémie, la Laiterie de Coaticook a observé une explosion de ses ventes en matière de crème glacée. Si ce dessert a la cote auprès des familles, le fromage en grains, lui, voit une légère diminution de ses ventes.

«Malgré la COVID, on a quand même eu une bonne année, lance fièrement le propriétaire de cette véritable institution à Coaticook, Jean Provencher. Il s’en est mangé de la crème glacée.»

Comment peut-on expliquer un tel succès au niveau des ventes? «En ces temps incertains, es gens avaient probablement besoin de réconfort, avance M. Provencher. Durant les premiers mois, il n’y avait que ça à faire, manger ou se faire à manger. On s’est tous permis des p’tites gâteries. Il y a aussi le fait que les enfants étaient souvent à la maison au cours de la dernière année. Ils en probablement mangé souvent.»

La Laiterie de Coaticook a également adapté certaines stratégies durant la pandémie, notamment avec l’introduction de son service à l’auto. Un bon compromis, qui, aux dires des dirigeants, ont permis de récupérer environ 80 % des ventes du comptoir laitier. «Ç’a été un très beau succès, note le propriétaire. Avec le virus qui est encore dans nos vies, on se donne jusqu’en mars ou en avril pour savoir si nous ramenons cette caravane à l’extérieur.»

La fermeture des restaurants pendant les premiers mois de la pandémie a fait mal aux ventes du fromage en grains. «Au départ, on pensait rapatrier une bonne partie de nos chiffres des restaurants vers l’épicerie. On s’est toutefois rendu compte que la poutine, bien, ça se mangeait au restaurant et non pas à la maison. Heureusement, les restaurants ont rouvert leurs portes à l’été et, maintenant, les livraisons et le « takeout » demeurent une option.»

Difficile de trouver de la main-d’œuvre 

La pandémie est venue accentuer les difficultés à recruter de la main-d’œuvre pour les dirigeants de la Laiterie de Coaticook. L’entreprise a donc poursuivi son projet d’automatisation. «On veut bien recruter des nouveaux employés, mais on a tellement de difficulté. C’est pour ça qu’on automatise certains pans de notre production.»

Selon M. Provencher, les conditions d’embauche se sont grandement améliorées au cours des cinq dernières années. «En tant qu’entreprise, il faut aussi être capable de répondre aux besoins des travailleurs. Avec notre projet de garderie qui est toujours en développement, on pense que ça va amener un gros plus.»

Rappelons que la Laiterie de Coaticook souhaite acquérir le bâtiment voisin de son usine, soit celui des Témoins de Jéhovah, pour en faire sa garderie.