La Ville suspend son aide financière au Parc de la gorge

AUSTÉRITÉ. Soucieuse de trouver des solutions pour présenter un budget équilibré, la Ville de Coaticook a décidé de mettre fin, du moins pour le moment, à la subvention de 30 000 $ qu’elle verse annuellement au Parc de la gorge.

Lors de la présentation du budget au début du mois de décembre, les élus coaticookois avaient affirmé qu’ils allaient réévaluer le montant accordé à l’organisme. Mais, voilà que le couperet tombe sur l’allocation entière. Une décision qui s’explique en grande partie sur les succès financiers de Foresta Lumina, cet été.

«La Ville a connu des difficultés à boucler son budget, reconnaît le maire de Coaticook, Bertrand Lamoureux. On a été très heureux de les aider au départ pour le projet [Foresta Lumina] avec une subvention de 150 000 $. Ils en avaient besoin. Cet été, l’argent est entré dans les coffres. C’est à leur tour de faire leur part pour que ce ne soit pas tous les citoyens qui soient affectés par ces coupures.»

La directrice générale du Parc de la gorge, Caroline Sage, se désole de la décision prise par la Municipalité. «Nous sommes très conscients du contexte économique dans lequel on vit, signale-t-elle. Je trouve juste dommage qu’on utilise le fait que nous ayons eu du succès cet été pour justifier cette coupure. Il y a quelques semaines, le conseil d’administration était même prêt à rencontrer les élus pour revoir sa subvention. On a même démontré une ouverture.»

«Si tu as quelque chose qui fonctionne, tu dois continuer d’investir, martèle Mme Sage. C’est faux de dire que nous débordons d’argent. On voit l’investissement que nous devons faire pour nous mettre à jour. On ne doit surtout pas se faire dépasser. Tout le monde veut qu’on continue à engendrer des retombées dans la région.»

Le Parc de la gorge de Coaticook n’est pas le seul organisme à voir ses subventions amputées. Tous les regroupements culturels, communautaires et de loisirs verront leur aide financière couper de 3 %.

Quant au Parc Découverte nature de Baldwin, l’entente entre l’établissement et la Ville demeure. «On continue à l’aider pour que le bébé finisse à marcher, image Bertrand Lamoureux. Mais, disons qu’on commence à avoir hâte qu’il le fasse.»