La Vallée enfouit moins de déchets qu’ailleurs au Québec
ENVIRONNEMENT. En matière de protection de l’environnement, les gens de la Vallée ont de quoi se péter les bretelles. En effet, la MRC de Coaticook est l’endroit où on enfouit le moins de déchets en province.
Selon de récentes données d’enfouissement publiées par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, chaque citoyen de la région génère en moyenne 182 kilos de déchets ménagers, qui prennent ensuite la direction du site d’enfouissement. Coaticook surpasse ainsi Sherbrooke (190 kg / personne). Fait à noter, seulement deux autres MRC se situent sous la barre des 200 kg / personne, soit les Îles-de-la-Madeleine (196 kg) et la Matapédia (199 kg).
«Nous sommes les meilleurs au Québec, clame avec fierté la chargée de projet du volet matières résiduelles à la MRC de Coaticook, Monique Clément. Ce succès s’explique en grande partie par l’adoption des bacs bruns pour le compost. Nous avons été parmi les pionniers en matière de collecte à trois voies. Nous l’avons adoptée depuis 2008 pour toutes les municipalités. Il faut aussi se rappeler que Saint-Venant-de-Paquette et East Hereford le font depuis 2006.»
Depuis l’implantation de ce service, près de 2000 tonnes de matières sont collectées et compostées chaque année grâce aux bacs bruns. Ce sont autant de produits détournés du site d’enfouissement. De plus, les déchets enfouis ont fondu de moitié, passant de quelque 7000 tonnes à 3500 tonnes seulement l’an dernier.
Ultimement, les honneurs reviennent à chacun des citoyens. «L’éducation se fait aussi à l’école, explique Mme Clément. Nos jeunes savent qu’un mouchoir, ça va dans le bac brun. On en fait aussi à l’hôpital, dans la plupart des commerces et entreprises, dans les campings, les parcs et aussi les événements publics. Tout le monde va dans la même direction.»
Il ne faut tout de même pas oublier la volonté politique de mettre en place des services de récupération et la réduction des fréquences de collectes des ordures.
Vers l’avenir
Si le portrait est des plus roses (ou plutôt vert!) pour la région, cela ne veut pas dire que les principaux acteurs de ce dossier s’assoiront sur leurs lauriers. À l’intérieur du nouveau Plan de gestion des matières résiduelles 2014-2019, on souhaite réduire la quantité de déchets enfouis à 150 kilos par personne. «C’est un défi de taille, mais je crois que nous avons tous les outils nécessaires pour l’atteindre», souligne Monique Clément.
Parmi les actions ciblées par ce plan, notons le déménagement probable de l’écocentre du site d’enfouissement vers un endroit plus accessible.