La valeur des terres agricoles connaît une forte hausse à Coaticook

AGRICULTURE. La valeur des terres agricoles dans la Vallée est à la hausse. Dans certains secteurs plus prisés, dont à Coaticook et Compton, cette augmentation se chiffre dans les 10 % par année.

Telle est la dernière lecture des statistiques de la Financière agricole du Québec, publiées à l’intérieur du plus récent bulletin Transac-Terres.

«Il y a définitivement un grand intérêt pour la région de Coaticook, note le directeur général de cet organisme pour la région de l’Estrie, Alain Perras. Ça fait au moins trois ou quatre ans que la valeur des terres augmente d’au moins 10 % chaque année.»

«Comme il s’agit d’un milieu très dynamique, lorsqu’une terre est mise en vente, il y a  au moins trois ou quatre preneurs, renchérit M. Perras. Les acheteurs sont nombreux. Ils se précipitent et ça crée ainsi une pression à la hausse sur le prix.»

Par exemple, il y a cinq ans, une terre dans la Vallée pouvait être évaluée à environ 5000 $ à 6000 $ l’hectare. Aujourd’hui, on parle d’une valeur de 7000 $ à 8000 $. «Ces temps-ci, je vois même des transactions aller au-delà de cette marque. J’en ai vu une récente pour 8700 $ l’hectare, ce qui est relativement très élevé pour la région de Coaticook et, aussi, pour l’Estrie», estime le directeur général de la Financière agricole du Québec en Estrie.

À ses yeux, deux facteurs expliquent cette situation. «D’abord, à Coaticook, les conditions climatiques et le sol sont optimales pour la production de certains éléments, comme le maïs et le soja», mentionne Alain Perras.

Ce dernier croit également que le dynamisme du secteur y est aussi pour quelque chose. «Lorsqu’une terre est mise en vente, ce n’est pas long que les esprits s’échauffent et qu’on voit une certaine surenchère. Certains agriculteurs recherchent d’autres espaces pour grandir et, comme il n’y en a plus beaucoup à Coaticook, ça devient une denrée assez rare.»

À l’opposé de l’Estrie

Si à Coaticook, le prix des terres est à la hausse, en Estrie, c’est plutôt le contraire, du moins, selon les transactions recueillies par la Financière agricole du Québec. Ainsi, en 2014, le prix moyen d’un hectare d’une terre agricole était de 5102 $, alors qu’en 2015, celui-ci se chiffrait à 4848 $, soit une diminution d’environ 5 %.

Outre en Estrie ainsi qu’au Saguenay – Lac-Saint-Jean, la valeur des terres agricoles est en hausse. Les prix moyens les plus élevés se retrouvent en Montérégie, où les agriculteurs doivent débourser plus de 25 000 $ par hectare afin de mettre la main sur ce type de propriété.