La syndicalisation, un phénomène peu répandu sur les fermes d’ici

Depuis quelques jours, les employés des fermes maraîchères de la province peuvent avoir recours à la syndicalisation. Bien que peu répandu au sein des entreprises des autres secteurs agricoles de la région, le phénomène mérite une attention particulière selon des propriétaires de la Vallée.

Aux yeux du président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Coaticook, Philip Stirnimann, la syndicalisation des employés demeure quelque chose de bien marginal. «Je n’en entends pas beaucoup parler, admet-il. S’il y a une région plus touchée par ce mouvement, ce sera certainement la Montérégie, où il y a beaucoup de fermes maraîchères.»

Propriétaire de la Ferme Wera de Waterville, Richard Wera dit vouloir suivre cette nouvelle de près. «On ne sait pas trop comment ça va nous affecter et c’est ce qui me rend craintif, mentionne-t-il. Si on compare à d’autres secteurs d’activité, ceux-ci ont vu une hausse des coûts de production lorsqu’il y a eu une syndicalisation des employés. J’ai peur que ça affecte notre compétitivité.»

«Notre agriculture s’essouffle déjà assez comme ça, ce nouveau règlement viendra nous en mettre davantage sur les épaules, rajoute M. Wera. C’est certain que c’est l’un des pires scénarios, mais si des employés syndiqués décident de faire la grève en pleine période des récoltes, ça pourrait signifier la fin pour une entreprise.»

Dans les dernières années, la Vallée a vu le nombre d’entreprises maraîchères grimper en flèche. Voilà pourquoi un siège a été créé l’an dernier au sein de l’UPA de Coaticook pour représenter ce secteur en pleine croissance.

On dénombre pas moins d’une cinquantaine d’entreprises maraîchères dans la Vallée.