La Ressourcerie des frontières va mieux

ÉCONOMIE SOCIALE. Les mesures de restructuration ont porté fruit à la Ressourcerie des frontières. Aux yeux des dirigeants de cet organisme, la fermeture, une option mise sur la table il y a à peine quelques mois, n’est plus dans les livres.

Parmi les actions posées, on retrouve la diminution des dépenses, la réduction du personnel, la réorganisation des cueillettes dans les municipalités ainsi que l’implication du personnel dans la recherche de solutions.  La réduction des prix a également fait en sorte que les gens sont de plus en plus nombreux à se procurer le matériel offert au magasin de Coaticook.

«Notre ancienne politique de prix était très critiquée, convient la présidente de la Ressourcerie des frontières, Julie Grenier. On a beau vouloir amener le consommateur à penser autrement, il reste qu’il s’attend à payer beaucoup moins cher pour des articles usagés. Nous avons donc ajusté nos prix à cette réalité.»

«Depuis, nous constatons un plus grand roulement des stocks et de meilleure ventes, poursuit-elle. S’il est encore trop tôt pour dire que le pire est derrière nous, nous avons toutes les raisons de croire que nous allons dans la bonne direction.»

Dans ses démarches, la Ressourcerie est aidée des conseillers de la SADC de la région de Coaticook et par une consultante en redressement d’entreprise. «Malgré notre situation difficile, nos consultants nous apportent un regard nouveau sur notre mission, comme quoi il est possible de maintenir une mission environnement et d’économie sociale et viser une rentabilité économique. En fait, comme toute entreprise, le problème n’est pas nécessairement l’objectif que nous visons, mais le chemin pour y arriver», constate Mme Grenier.

Magasin de Magog

Annoncée en décembre dernier, la fermeture du magasin de la Ressourcerie des frontières au centre-ville de Magog pourrait ne pas avoir lieu.

Les dirigeants de l’organisme songent à maintenir les activités du commerce. «Nos nouveaux prix et nos liquidations ont créé un certain buzz, raconte Nathalie Dupuis, une administratrice de l’organisme. On se rend compte qu’il y a peut-être plus d’avenir qu’on ne le croyait du côté de Magog.»

«Il se peut qu’on arrive à sauver ce magasin. Ultimement, c’est ce qu’on souhaiterait», conclut Mme Dupuis.