La Ressourcerie des frontières, déjà une histoire à succès

La Ressourcerie des frontières n’est ouverte que depuis un peu plus d’un mois, n’empêche, le centre de récupération connaît déjà beaucoup de succès auprès de ses utilisateurs.

Durant cette période, plus de 40 tonnes de matériaux ont été recyclées pour leur donner une seconde vie. «Notre objectif initial est de valoriser 90 % des produits qui franchissent nos portes. En d’autres termes, ce sont 350 tonnes par année qui éviteront de prendre la route des centres d’enfouissement. Si on regarde nos premiers chiffres, je crois bien que nous serons en mesure d’atteindre ce but», dit fièrement la directrice générale de la Ressourcerie des frontières, Karine Cantin.

La mission de l’organisme est bien simple. On veut récupérer des objets, autrement envoyés à l’élimination, dans le but de les valoriser par le réemploi ou le recyclage. Toutefois, son historique a été parsemé d’embûches. Le projet est né de la Table d’action communautaire de la MRC de Coaticook, en 2006. Après plusieurs années à monter un plan d’action, les dirigeants ont frappé un mur sur le choix de l’emplacement. L’ancienne église Saint-Marc paraissait parfaite, mais les résidants du secteur ont dit non au projet par voie de référendum, en 2008. Loin de baisser les bras, les dirigeants ont jeté leur dévolu sur l’ex-usine Tubular, sur la rue Cutting. Tout comme les objets qu’ils accueillent, ils ont réussi à donner une seconde vie à ce vieux bâtiment.

La Ressourcerie des frontières est ouverte aux citoyens d’une vingtaine de municipalités des MRC de Coaticook et de Memphrémagog, à condition que celles-ci aient signé l’entente les liant à l’organisme. On peut y venir porter différents objets, tels des meubles, des électroménagers, appareils électroniques ou matériaux de construction. Toutefois, les résidus alimentaires, domestiques, agrégats, bardeaux d’asphalte ou résidus de démolition ne sont pas acceptés. On peut aussi faire appel au service de collecte.

De plus, la Ressourcerie sera l’hôtesse d’une boutique, laquelle ouvrira ses portes pour la première fois ce week-end (7 au 9 juin), à l’occasion de la Vente sous la tente du centre-ville. «Elle ne sera peut-être pas comme on la veut, mais nous devons écouler un peu notre stock», mentionne la présidente de l’organisme, Bertha Perron.

Le projet en est aussi un à saveur économique, puisqu’il emploie maintenant huit travailleurs. «On prévoit en embaucher deux autres, principalement pour la boutique, au cours des prochaines semaines», souligne fièrement Karine Cantin.

La Ressourcerie des frontières est également à la recherche de bénévoles. Ceux qui désirent partager leur savoir, par exemple dans le domaine du transport, peuvent contacter l’organisme au 819 804-1018 ou par courriel au info@ressourceriedesfrontieres.com.