La Ressourcerie dégage le premier surplus de son histoire

ENVIRONNEMENT. Pour la toute première fois de sa jeune histoire, la Ressourcerie des frontières a dégagé un surplus au terme de son plus récent exercice financier. L’organisme environnemental a en effet terminé l’année 2017 avec un bilan positif de 68 950 $, alors qu’il avait enregistré un déficit de plus d’un quart de million de dollars (260 867 $, pour être plus précis) l’année précédente. Ces chiffres ont été dévoilés lors de l’assemblée générale annuelle de la Ressourcerie, tenue le 26 avril dernier. Le succès financier s’explique en grande partie par le suivi rigoureux du budget, le contrôle serré des horaires de travail et l’adoption d’une nouvelle politique de prix plus bas attendue par la clientèle, le tout mis en place par la consultante Claire Audet. Cette dernière a d’ailleurs été nommée directrice générale de l’organisme ce printemps. La présidente sortante Julie Grenier applaudit ce redressement et se souvient de temps plus difficiles il y a à peine un an. «Nous étions au bord du gouffre et il fallait restructurer l’entreprise en entier. C’est ce que nous avons fait en 2017 en nous concentrant sur nos magasins de Coaticook et de Magog», estime-t-elle. Une restructuration à plusieurs volets Sur le plan commercial, les revenus de vente des deux magasins de la Ressourcerie des frontières se sont chiffrés à 538 993 $ en 2017, ce qui représente une hausse de 65 825 $ par rapport à l’année précédente. La nouvelle politique de prix, la stratégie de ventes tournantes, le réaménagement des magasins, l’accent sur le réemploi et la vente d’articles de collection sur le web ont porté fruits. Côté environnemental, l’organisme a réduit les quantités de matière enfouie et de matière recyclée au profit du réemploi. Sur les 833 tonnes de matières reçues en 2017, 32 % ont pris le chemin des magasins, ce qui constitue une hausse de 19 % versus 2016. «Nous avons détourné 117 tonnes de l’enfouissement et du recyclage par rapport à l’année précédente, ce qui est l’équivalent de 14 autobus scolaires», image Mme Audet. La Ressourcerie a également bonifié son volet des ressources humaines avec de meilleures communications, l’amélioration de la sécurité et l’adoption d’un guide pour ses employés. «Grâce aux nombreux efforts de restructuration et de concertation, nous avons pu conserver près de 30 emplois et rassurer les bailleurs de fonds tout en prolongeant la durée de vie des sites d’enfouissement», clame Julie Grenier, au nom du conseil d’administration.