La reprise d’entreprise, un choix privilégié

ENTREPRENEURIAT. Le Progrès a récemment visité le copropriétaire de la ferme piscicole les Bobines, à East Hereford, Clément Roy, afin de vérifier certaines informations contenues dans le rapport annuel de l’Indice entrepreneurial québécois (IEQ), réalisé par La Fondation de l’entrepreneurship.

Par Charles-Antoine Rondeau

Selon ledit rapport, la reprise d’entreprise serait un choix d’entrée en affaires privilégié dans les milieux ruraux. De plus, au Québec, provenir d’une famille en affaires double les chances de vouloir devenir entrepreneur.

Clément Roy, fils des fondateurs de l’entreprise, Doris Brodeur et Normand Roy, est persuadé que ce sont ses parents qui lui ont transmis la passion. «J’aime le dicton qui dit que la pomme ne tombe jamais loin du pommier. Mon père vient d’un milieu agricole, mais lui et ses frères et sœurs ont la fibre entrepreneuriale. Une année sans que mes parents aient un nouveau projet, ce n’est pas arrivé souvent», déclare celui qui est désormais propriétaire majoritaire de l’entreprise étant le plus important site d’élevage de truite arc-en-ciel de la province.

Pour l’entrepreneur, la reprise d’entreprise s’est faite en deux temps. En 2005, alors qu’il n’était âgé que de 25 ans, il a acquis 20% de la compagnie, et c’est en 2011 qu’il est devenu propriétaire de 60% de celle-ci. «C’est depuis que je suis propriétaire majoritaire que ça commence à bien aller!», lance-t-il à la blague.

Dans le sondage de l’IEQ, on rapporte aussi qu’une majorité de Québécois veulent entreprendre dans leur région de domicile, et la famille Roy ne fait pas exception. «Mon père avait visité différents endroits au Québec, mais je crois que c’était plus fort que lui de rester dans la région. J’ai moi aussi ce fort sentiment d’appartenance», ajoute Clément Roy.

Au bout du compte, la fibre entrepreneuriale de la famille Roy pourrait s’étirer sur quatre générations. «J’ai entendu dire que mon grand-père avait un bon sens des affaires et un bon esprit d’innovation. De plus, moi aussi j’ai de la relève. Ma conjointe Véronique et moi avons trois petits garçons et nous attendons la venue d’un quatrième», conclut-il.