La relance de la Ressourcerie des frontières s’opère

ÉCONOMIE SOCIALE. Il y a quelques mois à peine, la Ressourcerie des frontières était au bord du gouffre financier. Aujourd’hui, malgré un déficit de 260 000 $, l’organisme de Coaticook opère sa relance.

La présidente Julie Grenier ne s’en cache pas. L’organisme était réellement près d’une faillite. «On a vécu des moments très difficiles, relate-t-elle. Ça allait très mal financièrement. On s’est donc retrouvé il n’y a pas si longtemps face à une situation financière extrême.»

Tout ça a amené la Ressourcerie des frontières à poser plusieurs actions pour se sortir la tête de l’eau. On parle du remerciement de la direction, de l’annonce de la fermeture du magasin de Magog [qui demeure d’ailleurs ouvert] ainsi que d’une restructuration majeure de l’organisme.

Embauchée pour y voir clair dans tous ces dossiers, la consultante Claire Audet souligne que la relance s’est effectuée à tous les niveaux. «Dès mon entrée en poste, je me suis occupée des employés et de leur sécurité. On a remanié certains postes et des gens ont quitté de leur propre gré. En cinq mois, on a réussi à couper la masse salariale de 100 000 $, ce qui représente environ le tiers de celle-ci. Et on l’a fait sans augmenter le fardeau des équipes.»

Une nouvelle politique de prix a également été implantée au magasin de Coaticook. Elle semble fonctionner puisque de janvier à avril dernier, la Ressourcerie a vendu 50 % de plus d’items que l’an dernier, à pareille date. En mai, cette augmentation s’est chiffrée à 55 %. «Au niveau financier, on est en très bonne posture. Notre objectif est d’atteindre l’équilibre d’ici 2018. Et on pourrait même le faire cette année», prédit Mme Audet.

Avenir du magasin de Magog

Bien qu’on ait annoncé sa fermeture, le magasin de Magog demeure ouvert. «On le garde, car, présentement, il fait ses frais», mentionne la présidente de l’organisme.

Son avenir est-il cependant assuré? «Ce n’est qu’après la première année de notre restructuration qu’on pourra répondre à cette question», confirme la consultante Claire Audet.

Des négociations avec le propriétaire du local de la rue Principale Ouest, à Magog, sont présentement en cours.

«C’est certain qu’on sera toujours là dans cinq ans»

La relance va donc bon train du côté de la Ressourcerie des frontières. «C’est certain qu’on sera toujours là dans cinq ans, promet Mme Grenier. On a tenté une dernière chose en décembre et ç’a porté ses fruits. J’ai bon espoir.»

«Je ne parlerais plus d’espoir, mais bien d’avenir», rajoute sa collègue, Mme Audet.