La piste cyclable suscite bien des questions des contribuables
La piste cyclable est le sujet qui a le plus retenu l’attention des membres du conseil municipal de Coaticook, lundi soir, à l’occasion de l’assemblée régulière à l’Hôtel de ville. Plusieurs contribuables se sont effectivement pointés à la salle du conseil afin de questionner les élus sur les derniers développements.
Rappelons que des commerçants de la rue St-Jean-Baptiste et de simples citoyens ont fortement questionné le tracé choisi, lequel contribue à éliminer des places de stationnements sur cette artère routière.
Le moins que l’on puisse dire toutefois, c’est que les contribuables ayant pris la parole à l’assemblée de lundi étaient positifs, de bonne foi et désireux de trouver des solutions. Personne, au contraire, n’a tenté de laissé sous-entendre la non-pertinence d’une piste cyclable chez nous. «On entend toutes sortes de commentaires sur la piste cyclable ces temps-ci. Je suis de ceux qui font beaucoup de vélo et je constate que des difficultés de communication sont probablement à l’origine des mésententes. Je pense sincèrement qu’il serait intéressant de mettre sur pied un comité pour étudier la question. Je serais pleinement disposé à en faire partie», a signifié Nicolas Pratt, un nouveau venu à Coaticook. À cela, le maire Bertrand Lamoureux a indiqué que le conseil de ville songeait effectivement à la formation d’un comité composé d’utilisateurs, de commerçants et d’élus pour trouver des solutions.
Un autre citoyen, Maurice Thibodeau, s’inquiète pour sa part de ce qu’il va advenir du tronçon situé dans le secteur longeant la rivière sur la rue Cutting, sur les terres de Martin Perron. «Des travaux ont été amorcés dans ce secteur, mais ont été interrompus par la C.P.T.A.Q. (Commission de protection du territoire agricole du Québec). Que se passe-t-il? Est-il possible que l’on perde ce tronçon de piste», a-t-il demandé.
Le premier magistrat a avoué que le conseil de ville avait agi trop rapidement dans ce dossier, les travaux ayant été amorcés avant d’avoir obtenu une autorisation de la C.P.T.A.Q. «Nous avons avoué notre erreur, nous l’avons répété plus d’une fois, a tenu à mentionner le maire Lamoureux. Par contre, le propriétaire du terrain (Martin Perron) est satisfait des travaux réalisés. Le dossier est présentement entre les mains du notaire Henri Gérin qui s’y connaît dans ce genre de litige. Nous devons prouver que ce qui a été fait n’aura aucun impact néfaste sur la qualité de l’environnement et de l’agriculture. À la Ville, on s’est également toujours engagé à bien protéger les berges de la rivière dans ce secteur.»
Des audiences se tiendront sous peu et la C.P.T.A.Q. sera alors en mesure de trancher.
Piste sécuritaire
Johanne Poulin a quant à elle apporté un témoignage fort positif sur la situation. «Étant handicapée, je dois utiliser un quadri-porteur pour mes déplacements en ville. Je dis bravo pour cette initiative. La piste est très sécuritaire, je me sens à l’aise. Même dans le secteur de Place J.R. Lefebvre, c’est sécuritaire. Les automobilistes sont prudents, je trouve ça fantastique. Je comprends que c’est pas évident pour certains commerces, mais il y a sûrement moyen de trouver des solutions. Je suis inquiète, j’ai peur de perdre nos acquis. Moi, je suis fière de cette piste cyclable et ce serait bien dommage de retourner en arrière», a signifié celle-ci. Le maire Bertrand Lamoureux a fait savoir que des démarches seront effectuées et que les commerçants seront rencontrés. «On va voir ce qu’on peut faire et un comité va superviser les actions», a assuré Lamoureux.