La petite histoire du Centre de moulées Coaticook

Lorsque Guy Brouillard s’est porté acquéreur du Centre de moulées Coaticook en 1983, il était bien loin de se douter qu’environ une vache sur deux de la Vallée se nourrirait des produits qu’il livre aujourd’hui.

Invité au déjeuner-conférence de la Société d’histoire de Coaticook ce matin (9 octobre), le principal intéressé a raconté ses débuts dans ce domaine. «Je devais avoir une vingtaine d’années, dit-il en riant. J’ai repris les commandes du commerce de mes deux frères. Pourquoi me suis-je lancé? C’est bien simple. J’adore tout ce qui touche au monde agricole. D’ailleurs, j’ai toujours ma ferme à Compton avec mon petit troupeau d’une vingtaine de vaches.»

Au départ, quelque 1800 tonnes de produits prenaient la route vers les différentes fermes de la région. Aujourd’hui, le Centre de moulées Coaticook peut livrer jusqu’à 30 000 tonnes de produits annuellement. «On est une entreprise qui emploie une dizaine de personnes à temps plein et qui possède une belle flotte de camions», mentionne fièrement M. Brouillard.

Bien évidemment, les choses ont bien changé depuis qu’il a pris les commandes de l’entreprise. «Tout a beaucoup évolué, songe-t-il. Les fermes sont plus grosses. Les équipements sont adaptés à la technologie. On a dû aussi évoluer avec le temps. Avant, on vendait pratiquement que de la moulée commerciale. Aujourd’hui, on accompagne les producteurs dans la production. Une chose qui n’a pas changé, cependant, c’est la passion des gens avec qui on fait affaire.»

Les défis du monde agricole seront multiples au cours des prochaines années. Guy Brouillard croit que l’une des clés du succès repose dans la jeunesse. «Il faut impliquer nos jeunes pour s’assurer d’une relève. Il y a aussi une certaine éducation à faire. Ça peut paraître drôle à dire, mais les tomates, le lait, ça ne pousse pas dans les supermarchés. Ce processus doit être appris à un bien jeune âge.»

La relève, voilà un concept que M. Brouillard semble bien comprendre, puisque son fils, Marc-André, s’est joint à l’entreprise l’an dernier pour assurer la prospérité de celle-ci.