La passion, une forte motivation pour France Bonsant

BLOC QUÉBÉCOIS. Il s’est écoulé quatre années depuis la défaite de France Bonsant au dernier scrutin fédéral. Depuis tout ce temps, l’ex-députée bloquiste de Compton-Stanstead songe à se représenter. Sa principale motivation: la passion pour la chose politique.

«Depuis ma défaite en 2011, il a toujours été clair pour moi que j’allais être de nouveau dans les rangs à la prochaine élection, dit Mme Bonsant avec conviction. Au lendemain du scrutin, j’ai repris la présidence de l’exécutif du Bloc dans ma circonscription. Je voulais continuer à m’impliquer, car je voyais 2015 comme la date de mon retour en politique.»

La passion motive l’ancienne politicienne à la chevelure de feu. «Quand c’est une passion, ce n’est pas un fardeau. C’est plutôt un rêve. La politique, ça fait partie de mon ADN. Ce monde-là m’a toujours fasciné, autant aujourd’hui que lorsque j’avais 16 ans lorsque je suivais mon père.»

«Aussi, tout est politique sur cette planète, l’environnement, la vie, la mort, rajoute-t-elle. Si on veut être un acteur de changement, il faut s’impliquer en politique.»

Ils sont nombreux les dossiers qui lui tiennent à cœur. Mais, un en particulier lui vient en tête, celui de la gestion de l’offre. «Il s’agit d’un enjeu primordial pour mon comté [Compton-Stanstead], qui compte plus de 600 fermes. Si on perd ça, il en va de la survie de ces entreprises, qui sont pour la plupart des entreprises familiales. C’est vrai non seulement pour les fermes laitières, mais aussi pour les producteurs de porc, d’œufs et de bovins.»

La circonscription de Compton-Stanstead touche la frontière canado-américaine. La sécurité à cet endroit représente également un enjeu important pour France Bonsant.

Cette dernière se questionne également à savoir si un possible gouvernement néodémocrate allait piger dans la caisse d’assurance-emploi pour équilibrer son budget, comme les libéraux et les conservateurs ont fait. «On ne devrait pas l’utiliser comme ça. Il s’agit d’une assurance pour aider les gens entre deux travails. Présentement, 100 % des travailleurs y contribuent, mais seulement 40 % d’entre eux peuvent en retirer. C’est injuste. Il faudrait la retourner aux employés. C’est leur droit.»

Le Bloc québécois insisterait également afin pour rendre non imposable la Prestation universelle pour la garde d’enfants (PUGE). Sous sa forme actuelle, Mme Bonsant la qualifie de «cadeau empoisonné».

La représentante de la formation politique souverainiste à Ottawa a bien hâte d’atteindre le fil d’arrivée, le 19 octobre prochain. Même si elle a participé à tous les scrutins fédéraux depuis 2004, celui-ci est le plus long de sa carrière. «Je n’ai aucune idée de ce qui arrivera le soir de l’élection. Tout ce que je souhaite, c’est que les Québécois renvoient le Bloc à Ottawa pour défendre les intérêts du Québec.»