La MRC de Coaticook lance L’Arterre, un outil pour aider la relève agricole

AGRICULTURE. Grâce à la plateforme virtuelle baptisée L’Arterre, la région de Coaticook compte sur un nouveau service de maillage axé sur l’accompagnement et le jumelage entre aspirants-agriculteurs et propriétaires de terres, de bâtiments agricoles ou encore à la recherche d’une relève. Le site, disponible à l’adresse arterre.ca, découle du Plan de développement de la zone agricole. Ce dernier, lancé à l’été 2017, est doté d’un volet pour aider la relève agricole. L’Arterre avait alors été ciblé comme l’un des outils pour atteindre cet objectif. «En tant qu’agriculteur, je pense que le service de L’Arterre motivera et aidera la relève d’ici à trouver des opportunités et qu’il incitera de bons candidats de l’extérieur à venir s’établir ici. Il aidera aussi assurément les gens près de la retraite à sélectionner une relève de confiance», souligne le responsable du comité consultatif agricole à la MRC de Coaticook et maire de Martinville, Réjean Masson. Aux dires de l’agent de maillage de L’Arterre à la MRC de Coaticook, Étienne Lafortune, le service répondra à un besoin ressenti dans la communauté agricole. Déjà, huit inscriptions ont été enregistrées, des agriculteurs à la recherche d’une terre. Une parcelle de terre est d’ores et déjà disponible, soit celle offerte par le Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook (CIARC). Habituellement, les entrées de la banque virtuelle sont confidentielles, mais comme il s’agit d’un projet «public», soit celui du CIARC, M. Lafortune a bien voulu divulguer l’information. «Je trouvais important de présenter l’incubateur d’entreprises [du CIARC] au reste du Québec, insiste Étienne Lafortune, qui, du même coup, précise que l’initiative est disponible à l’ensemble de 17 MRC de la province. C’est une belle piste de décollage pour des projets agricoles. Et ça peut aussi être une piste d’atterrissage pour les gens qui ont des projets intéressants puissent venir les implanter chez nous.» Le préfet de la MRC de Coaticook, Jacques Madore, se dit heureux de cette nouvelle offre. «Ça cadre parfaitement avec le souhait de la région. On veut se positionner comme pôle d’excellence en agriculture et en agroalimentaire et ainsi rayonner au-delà de nos frontières et le service de L’Arterre nous permet de poursuivre cet objectif. J’espère aussi que ce service interpellera les jeunes aspirants agricoles de chez nous et leur permettra d’enrichir notre territoire agricole selon leurs aspirations», explique celui qui est également maire de Saint-Malo. Une initiative saluée par une fromagère Copropriétaire de la ferme Les Broussailles à Martinville, Julie Labrecque salue l’initiative de L’Arterre. Selon elle, cette nouvelle façon de faire permettra à des gens du milieu agricole d’être mieux entourés dans leurs recherches. «Un jour, on souhaite devenir propriétaire d’une terre. On est toujours à la recherche d’une chèvrerie quelque part au Québec. Si on le devient, on pourra faire des investissements, ce qui est impossible pour l’instant puisque nous sommes locataires. L’Arterre nous aidera dans nos recherches.»