La ministre Bibeau salue le travail des organismes œuvrant à la sécurité alimentaire

COMMUNAUTAIRE. La ministre de l’Agriculture et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, a tenu à saluer le travail effectué par les organismes œuvrant à la sécurité alimentaire, durant la pandémie.

Lors d’une conférence virtuelle tenue lundi matin (8 mars), l’élue a rappelé que le gouvernement a injecté quelque 200 millions de dollars, divisés en deux enveloppes offertes au printemps 2020 à l’automne dernier, afin de soutenir les activités de ces regroupements partout au pays. En Estrie, huit organismes ont pu bénéficier d’une part de cette aide financière, dont le Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook, qui a mis la main sur une somme de 18 892 $.

Les fonds ont été utilisés pour acheter, transporter et distribuer de la nourriture et d’autres produits de première nécessité afin de répondre aux besoins urgents des personnes les plus vulnérables. Les fonds ont également permis d’embaucher des employés temporaires pour faire face à la pénurie de bénévoles et de mettre en œuvre des mesures visant à assurer la sécurité des travailleurs, des bénévoles et des bénéficiaires.

«Vous avez fait des miracles en cette situation de crise, louange Mme Bibeau. Vous avez dû faire face à un gros défi pour vous adapter aux demandes qui ne cessaient d’augmenter alors que les dons, eux, diminuaient. Les bénévoles étaient aussi moins disponibles. Il y en a tellement qui souffrent d’insécurité alimentaire. C’est incompréhensible, c’est brise-cœur. Et c’est aussi pourquoi on investit dans bien des programmes pour faire augmenter les revenus des familles.»

La directrice générale du Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook, Marjorie Tyroler, dit avoir apprécié l’aide reçue au cours des derniers mois. «Ici, ce qu’on a surtout vécu, à part l’augmentation des demandes d’aides alimentaires, c’est une hausse pour la popote roulante. Il faut se rappeler qu’au début de la pandémie, nos aînés étaient confinés. Ils avaient peur de sortir de chez eux. On a instauré un service de repas congelés pour répondre à la hausse des demandes de popotes roulantes.»

En à peine quelques mois, ce service du CAB est passé de 250 repas livrés chaque semaine à plus de 400.

Questionnée à savoir si l’aide gouvernementale en ce sens pourrait mener vers un fonds permanent, Marie-Claude Bibeau soutient que la réflexion n’en est pas rendue là. «Pour le moment, on parle d’un programme d’urgence. On s’assure de faire le suivi pour voir quels sont les besoins des organismes et voir si on ne pourrait pas bonifier notre aide», indique-t-elle.