La ministre Bibeau dit avoir «le pouls d’une bonne partie du secteur agricole» à même son comté

POLITIQUE. La région de Coaticook peut se targuer d’avoir la ministre fédérale de l’Agriculture dans son arrière-cour. «Dans mon comté [Compton-Stanstead], il y a des producteurs de lait, de sirop d’érable, de sapins et de bien d’autres productions. Tout ça me permet d’avoir le pouls d’une bonne partie du secteur», souligne Marie-Claude Bibeau.

Lorsque le premier ministre Justin Trudeau lui a confié ce ministère l’an dernier, l’élue en a été très heureuse. «Disons que j’en ai beaucoup parlé [d’agriculture]. J’ai milité pour la protection du système de gestion de l’offre et de la vitalité rurale depuis le jour 1. On a senti mon intérêt et mon engagement pour ce secteur», se souvient Mme Bibeau.

Bien évidemment, lorsqu’on siège au conseil des ministres, on a plus d’influence. «On a plus d’occasions de faire entendre notre voix. Par contre, je n’ai pas de baguette magique pour faire avancer des dossiers. Il faut bien les monter.»

C’est le cas de la ferme-école que souhaite construire le Centre d’initiatives agricoles de la région de Coaticook. «On y travaille depuis un an et demi. Mon équipe et moi cheminons en ce sens pour que les ministères concernés ne puissent dire non au projet.»

La ministre dit avoir «un grand pas de fait» dans le dossier des compensations liées aux différents accords commerciaux. Quelque 11 000 producteurs laitiers ont récemment reçu leur premier versement. «Quant aux producteurs de volaille et d’œufs, ça s’en vient incessamment. Tout est prêt», mentionne la ministre.

Trois piliers du ministère

Afin de bien faire connaître le ministère qu’elle dirige depuis tout près d’un an, Marie-Claude Bibeau a identifié les trois piliers fondamentaux de celui-ci.

Il y a d’abord le développement des différents marchés, principalement à l’international ainsi qu’entre les provinces. «Le Canada jouit de produits d’excellente qualité et d’un système d’inspection exemplaire. Il est un partenaire fiable, qui respecte ses ententes. Il est important de plaider pour ces règles.»

Son ministère se doit aussi d’être visionnaire. «Récemment, on a investi dans les nouvelles protéines végétales et animales. On veut aussi développer de nouvelles techniques qui feront en sorte que notre agriculture devienne plus résistante aux changements climatiques. Et que celles-ci ne produisent pas trop de gaz à effet de serre.»

Mme Bibeau souhaite apporter son soutien à l’amélioration des programmes d’aide. «Agristabilité est un programme parfois trop complexe, ce qui fait que plusieurs producteurs ne s’y inscrivent pas. Il faut rendre le processus plus accessible», constate-t-elle.