La maladie de Lyme 12 fois plus présente en Estrie qu’ailleurs au Québec

SANTÉ PUBLIQUE. Les plus récentes statistiques du ministère de la Santé et des services sociaux du Québec, en date du 24 juillet, démontrent que la maladie de Lyme gagne du terrain en Estrie, mais demeure peu présente dans Memphrémagog et Coaticook.

Pas moins de 43 nouveaux cas ont été recensés dans Brome-Missisquoi et en Haute-Yamaska lors des sept premiers mois de 2017. On dénombre 65 cas déclarés pour l’ensemble du Québec, dont 55 acquis au Québec, durant la même période.

En 2016, la Direction de la santé publique avait recensé 20 cas de maladie de Lyme en Estrie à la même date. Pas moins de 18 des personnes atteintes habitaient la MRC de Brome-Missisquoi ou celle de la Haute-Yamaska.

Répartition par MRC

Selon un bilan dressé par le CIUSSS de l’Estrie – CHUS pour l’année 2016, la maladie de Lyme serait 12 fois plus présente en Estrie que dans le reste du Québec.

Cette année-là, 75 des 179 Québécois ayant contracté la maladie habitaient l’Estrie. Et 93 % des 75 cas déclarés dans cette région habitaient le Réseau local de service de la Haute-Yamaska (36 cas) ou celui de La Pommeraie / Brome-Missisquoi (34 cas). À eux seuls, ces deux territoires comptent pour 40 % des cas au Québec.

«Le taux d’incidence de la maladie de Lyme est de 64,8 / 100 000 habitants dans le RLS de la Pommeraie et de 36,1 / 100 000 habitants dans le RLS de la Haute-Yamaska. À titre de comparaison, en 2014, les états hautement endémiques aux États-Unis rapportaient des incidences de cas confirmés de 11,7 à 87,9 pour 100 000», rapporte le <I>Bulletin d’information de la santé publique de l’Estrie<I> dans son édition de juin.

Conséquences

La maladie de Lyme se transmet par la tique de l’espèce I. scapularis infectée par la bactérie Borrelia burgdorferi.

L’infection se remarque d’abord par l’apparition d’une plaque rouge sur la peau. Celle-ci apparaît de 3 à 30 jours après la morsure et s’agrandit de jour en jour.

Cette maladie a peu de conséquences lorsqu’elle est traitée rapidement. S’il y a un délai entre l’infection et le traitement, des symptômes plus importants peuvent se manifester.

À défaut d’une prise d’antibiotiques, le système nerveux des patients peut être atteint. Il peut y avoir une paralysie du visage ou un gonflement des articulations. Plus rarement, on constate une atteinte au cœur. La maladie affecte alors le rythme cardiaque.

On estime que moins de 20% des tiques sont porteuses de la bactérie Borrelia burgdorferi responsable de la maladie de Lyme.

Prévention

Pour prévenir la transmission de la maladie de Lyme, la Direction de la santé publique recommande aux gens de se protéger à l’aide d’un insectifuge contenant du DEET. Au retour d’une randonnée ou de travaux à l’extérieur, il est très important d’inspecter sa peau, puisque la piqûre est sans douleur.

Si on trouve une tique, il faut l’enlever le plus rapidement possible à l’aide d’une pince à épiler. L’insecte s’agrippe à la peau pour quatre ou cinq jours. Les études démontrent que la transmission de la bactérie s’effectue après une ou deux journées. Un retrait immédiat prévient ainsi la maladie.

Avec la collaboration de Marie-Josée Parent