La mairesse de Waterville veut que son projet de CPE avance plus rapidement
WATERVILLE. Résignées à trouver une place pour leur poupon dans un Centre de la petite enfance, des familles de Waterville et du secteur Lennoxville, à Sherbrooke, ont décidé de créer elles-mêmes ce service, s’échangeant la garde de leurs enfants. Une initiative saluée par la mairesse de Waterville, Nathalie Dupuis, mais qui démontre à quel point le milieu a rapidement besoin d’un CPE.
« Ce que ces familles ont fait, ça démontre le côté créatif et le bel entraide qui règne dans notre communauté, fait savoir la première magistrate. À l’inverse, ça démontre à quel point il est difficile d’obtenir une place en garderie. »
Il faut dire que Waterville milite depuis longtemps pour obtenir un Centre de la petite enfance. « Quand on entend que des familles doivent s’organiser entre elles pour s’échanger la garde de leurs enfants, ça donne l’impression que le projet avance à pas de tortue, concède Mme Dupuis. Il faut toutefois dire qu’il y a beaucoup de préparation à faire en amont avant de sortir un marteau et commencer les travaux. »
L’actuel projet de CPE à Waterville est chapeauté par l’entité de L’Enfantillage. Au cours des derniers mois, le ministère de la Famille a octroyé 32 places en garderie du côté de Waterville, en plus de quelques-unes additionnelles. On a ciblé l’actuel Centre communautaire et culturel de l’endroit pour y établir les installations. « Il s’agit d’une ancienne école, donc c’est déjà divisé en classes. Il n’y aurait pas beaucoup de travaux à réaliser pour que le tout soit conforme », croit la mairesse.
Une préoccupation demeure, soit celle du nombre de places accordées à la petite municipalité. « 32, c’est bien, mais je suis convaincue qu’on pourrait trouver une soixantaine d’enfants pour occuper ce CPE-là »
« Si on faisait le répertoire des parents de notre milieu qui ont une place en garderie, on trouverait certainement des situations tordues. J’entends souvent qu’un parent va porter son enfant à la garderie à Compton pour ensuite aller travailler à Sherbrooke. Même chose pour d’autres qui vont jusqu’à Rock Forest, tout en travaillant dans l’est de Sherbrooke. Ça ne fait pas de sens. Mais, quand on trouve une place, on fait tout pour la conserver. »
Selon de récentes statistiques, il manquerait pas moins de 2300 places en milieu de garde familial dans la grande région de l’Estrie.