La «madame du Camping» veut devenir madame la députée
PARTI LIBÉRAL. Marie-Claude Bibeau porte présentement plusieurs chapeaux, dont ceux de directrice générale du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke ainsi que de copropriétaire du Camping de Compton. Le 19 octobre prochain, elle aimerait bien en ajouter un de plus: celui de députée de Compton-Stanstead.
Sur le terrain, la candidate libérale se fait souvent appeler «la madame du Camping», un titre qui la fait bien rigoler. Avant d’être reconnue de cette façon, la Sherbrookoise a entrepris des études à l’Université de Sherbrooke pour décrocher un baccalauréat en économie coopérative. L’expérience acquise lors de ses stages à l’Agence canadienne de développement international lui a profité durant une bonne dizaine d’années où elle a travaillé au Maroc ainsi qu’au Bénin. «De fil en aiguille, mon travail avait rapport avec l’environnement, puis, de façon encore plus précise, à la gestion intégrée des déchets. J’ai beaucoup voyagé jusqu’à ce que j’aie mon enfant, il y a 16 ans, où nous sommes revenus dans les Cantons-de-l’Est.»
Depuis son retour, elle s’est investie auprès du Camping de Compton, en plus de devenir la directrice générale du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, un rôle qu’elle joue depuis maintenant sept ans. «Je me définis comme une entrepreneure touristique. Je me définis en ce sens, car j’aime m’entourer de gens avec des compétences complémentaires. C’est ce qui enrichit une équipe. C’est aussi une qualité de leader, de ne pas avoir peur de s’entourer de gens forts», explique-t-elle.
Si elle est élue le 19 octobre prochain, Marie-Claude Bibeau obtiendra un troisième titre, celui de députée. Qu’est-ce qui l’a poussé à s’investir une fois de plus dans sa communauté? «Ça faisait longtemps que je regardais ça discrètement. Je me suis dit qu’un jour, je pourrais prendre le relais de Monique Gagnon-Tremblay, mais mon fils était encore trop jeune. J’en ai ensuite parlé à ma famille, mais c’est mon garçon qui m’a dit que j’étais fin prête à relever un nouveau défi.»
Travailler en partenariat
Le travail en partenariat, une approche qu’elle a développée au Musée, ferait partie prenante de ses fonctions si les électeurs lui accordent leur confiance. «Au Musée, il faut faire une gestion créative. Et ça, ça passe par les partenariats. Par exemple, ici, on a un technicien en conservation. Malheureusement, il est difficile de la garder à temps plein. Une solution qu’on a trouvée, c’est d’offrir ses services à de plus petites institutions, comme le Musée Beaulne. Si on parle de politique, en parcourant le comté, je me suis rendu compte qu’ici [MRC de Coaticook], on avait une pénurie de main-d’œuvre et on avait de la difficulté à recruter. Non loin, à Stanstead, on a une jeune population qui a de la difficulté à se trouver un emploi. J’aimerais bien assoir ces gens pour travailler ensemble. On est voisin et on a des besoins complémentaires.»
Bien évidemment, le secteur agricole demeure au sommet de ses priorités. La candidate libérale promet, comme son chef, de faire un suivi transparent du Partenariat transpacifique.
Elle indique également que la Ville de Coaticook pourrait obtenir de l’aide financière dans ses travaux au ruisseau Pratt, grâce au programme d’investissements des infrastructures vertes que les libéraux veulent mettre en place.