La Grande presse: la Cidrerie Compton participe à l’événement ce week-end
COMPTON. La pomme, reine de l’automne. On la croque, on la boit en jus et on la déguste en nombreux desserts réconfortants. On oublie toutefois qu’il est aussi possible de la transformer en cidre, cette boisson alcoolisée qui gagne de plus en plus d’adeptes. L’événement La Grande presse, qui a lieu ce week-end (21-22 octobre), met en lumière ce produit.
Copropriétaire de la Cidrerie Compton, Jimmy Beaudoin participe une nouvelle fois à ce grand rendez-vous, qui rassemble une vingtaine d’entreprises du genre aux quatre coins de la province. « C’est une belle façon de faire découvrir cette industrie qui est encore nouvelle au Québec, lance-t-il. Ça attire des passionnés, mais aussi des curieux. »
Lors de ces deux journées, les gens pourront déguster les cidres comptonnois, participer à l’autocueillette de variétés de pommes, comme la Golden Russet, et assister au pressage du fruit, l’une des étapes cruciales pour obtenir le jus.
« On fera également le lancement d’un nouveau produit, le Scrumpy, note M. Beaudoin . Il est fait à base de variétés de pommes à cidre européennes et affiné en fût de chêne. »
C’est là qu’est la beauté de la fabrication de cette boisson. « Il y a beaucoup de façons de faire, croit le copropriétaire de la Cidrerie Compton. Il y a donc un cidre pour toutes les occasions. On essaie de travailler notre produit en fût, pour aller chercher ce petit côté mordant qu’on a avec les barils de chardonnay, de bourbon ou bien de scotch. Ce qui est bien aussi, c’est que tout est encore à définir dans cette partie du globe. On n’est pas retenu dans un certain carcan en raison d’un héritage, comme en Europe. On peut se permettre d’inventer et d’avoir une certaine diversité. »
Jusqu’à présent, la Cidrerie Compton compte une quinzaine de cidres. Certains sont aromatisés avec des fruits biologiques, comme la camerise, la griotte, la cerise, le kiwi ou la prune. « On travaille même avec les pommes préférées des Québécois, comme la McIntosh ou la Cortland. Au final, ça fait des cidres qui goûtent la pomme et qui sont aussi très appréciés », estime Jimmy Beaudoin.
ORIGINE ET AVENIR
Avec sa conjointe Ève Grenier, Jimmy Beaudoin s’est joint à sa mère Pauline Samson, en 2018, pour créer la Cidrerie Compton. « Tout part d’un voyage en Colombie-Britannique où on a eu un flash pour cette production. Comme ma mère avait déjà des vergers bios, on s’est dit pourquoi ne pas y faire aussi de la transformation », raconte le principal intéressé.
Cinq ans plus tard, l’entreprise embouteille un peu plus de 20 000 litres de cidre. « On ne veut pas s’arrêter là. On a des plans pour agrandir et ainsi doubler notre production. On veut avoir un nouvel emplacement pour mieux accueillir notre clientèle et avoir un plus grand espace d’entreposage », conclut-il.