La famille de Caroline Roy contrainte de retourner vivre au Collège Rivier

COATICOOK. La famille de Caroline Roy a pu réintégrer sa propre résidence durant les Fêtes, une fois la décontamination  de celle-ci terminée. Comble de malheur, cependant, le clan doit une fois de plus quitter le nid familial. La raison demeure la même: la maison en pierre des champs qu’elle habite depuis 2011, à Coaticook, demeure toujours aux prises avec des problèmes de moisissures. «On ne pouvait pas demander mieux, à quelques jours de Noël, de réintégrer la maison, se souvient Mme Roy. Toutefois, après quelques jours, mes yeux sont devenus rouges et j’avais plein de symptômes comme si j’étais allergique à quelque chose. Mon conjoint disait à la blague que ce devait être les animaux.» Malheureusement, ce n’était pas le cas. Selon des spécialistes, l’effet «cheminée» est à pointer du doigt. «Lorsqu’on a fait les premiers travaux de décontamination, les spores de certains contaminants ont été soulevés. Alors que le sous-sol était l’endroit le plus contaminé avant, c’est maintenant notre deuxième étage, où sont situées nos chambres, qui l’est.» Autre problématique: la stachybotrys, un champignon communément appelé la moisissure noire par les spécialistes, est apparue, alors qu’elle ne figurait pas sur les premiers tests d’air. «Notre maison a été traitée à l’ozone, car même le feu ne peut la détruire. Nous sommes encore chassés de notre foyer pour encore un mois et demi», raconte Caroline Roy, un brin découragée par les événements. De retour au Collège Comme ils l’avaient fait cet automne, Caroline Roy, son conjoint Guy Letendre ainsi que ses deux garçons ont trouvé refuge au Collège Rivier. «Ils nous offrent un toit encore une fois. On ne pourra jamais assez leur dire merci pour leur accueil», soutient Mme Roy. «C’est justement toute la vague d’amour et de sympathie qui nous forcent à poursuivre dans cette mésaventure. Ça nous donne encore plus de courage à se retrousser les manches», poursuit-elle. Rappelons également que la campagne de sociofinancement «Sauvons notre maison», lancée l’automne dernier, a atteint plus de 28 000 $. Les sommes seront utilisées afin de payer les travaux de décontamination.