La CPTAQ voit finalement d’un bon œil la piste cyclable en milieu agricole

La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) émet une orientation positive en faveur de l’aménagement de la piste cyclable en milieu agricole de Coaticook en direction de Dixville, mais il ne s’agit pas d’une décision définitive.

La Ville de Coaticook souhaite toujours prolonger sa piste cyclable en bordure de la rivière Coaticook. Son objectif consiste à intégrer ce trajet dans un projet plus vaste appelé Corridor bleu nature, qui s’inscrira dans le réseau de la Route verte du Québec. Le second but est de donner à la population un accès à la rivière et de permettre la pratique d’activités de plein air dans un cadre sécuritaire.

 

Selon un document émis par la CPTAQ, le projet total, soit l’axe nord, l’axe centre-ville et l’axe sud nécessitera un investissement de 927 000 $. L’axe en question, au sud, se chiffre à 345 000 $.

 

La CPTAQ avait pourtant refusé une première demande en juillet 2009, mais la Ville de Coaticook a refait ses devoirs à la satisfaction de la CPTAQ. Les nouvelles mesures comprennent notamment des travaux de stabilisation des berges de la rivière Coaticook afin de réduire les effets de l’érosion, protégeant ainsi les terres cultivées voisines. Des dispositifs sont aussi prévus afin de limiter l’usage de la piste à la seule clientèle non motorisée. On considère aussi que la piste ne nuira pas à la circulation de la machinerie agricole, en plus d’être située sur le trajet étudié le plus sécuritaire.

 

La Fédération de l’UPA-Estrie demeure néanmoins sceptique sur des aspects comme l’aménagement de la piste cyclable qui réduirait l’érosion des berges de la rivière. Elle s’inquiète aussi d’une éventuelle prolongation de la piste, toujours en milieu agricole, ou que la piste soit transformée en parc linéaire, provoquant ainsi davantage de contraintes sur les distances à respecter reliées aux odeurs.

 

Pour toutes ses raisons, l’UPA recommande l’aménagement de ce tronçon le long de la route 147 ou sur le chemin Nadeau.

 

La Commission estime néanmoins que le site choisi engendrerait moins de contraintes sur l’agriculture que les autres options étudiées, mais impose certaines conditions avant de donner son aval, comme l’aménagement d’une clôture de métal d’au moins 4 pieds à l’intérieur de la bande cyclable. De plus, «si le permis du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, nécessaire à la réalisation de la piste cyclable, n’est pas délivré dans les deux ans de la date de la décision, l’autorisation deviendra inopérante et de nul effet», lit-on en conclusion.