La Commande, une épicerie alternative, ne verra pas le jour à Coaticook

COMMERCE. Le projet d’épicerie alternative à Coaticook tombe à l’eau. Les administrateurs de La Commande n’ont pu amasser les fonds nécessaires afin de lancer ce commerce qui devait occuper les anciens locaux du Canadian Tire.

Le secrétaire de la coopérative, Patrick Morin, ne cache aucunement sa déception, lui qui a travaillé sur ce projet depuis mai 2015. «On est très déçu, mais, en même temps, on est aussi satisfait de tout le travail qu’on a accompli. On est pratiquement allé jusqu’au bout», note-t-il en précisant que 20 000 $ ont été investis dans cette aventure.

L’emplacement avait été choisi et même les cahiers servant à la formation des futurs employés avaient été rédigés. «On a passé toutes les étapes, sauf celle de trouver du financement, précise-t-il. L’intérêt de la population y était. Même les analystes financiers de Métro/Richelieu ont dit que notre projet était viable économiquement. Seulement, nos objectifs sociaux étaient beaucoup trop élevés à leurs yeux.»

Ces fameux objectifs sociaux devaient être la raison d’être de cette épicerie alternative. «On voulait que des familles à faibles revenus deviennent nos clients VIP, mentionne M. Morin. On leur offrait des rabais additionnels à la caisse. En plus, on voulait leur offrir des ateliers sur le budget et sur la cuisine, tout en étant complémentaire avec ce qui se fait déjà du côté des cuisines collectives, par exemple. Bref, notre philosophie pour ce volet se résumait à comment faire plus avec moins.»

Au final, le projet aurait nécessité des investissements de plus de 950 000 $.

Patrick Morin souhaite remercier les acteurs du milieu qui ont cru en son projet. «On a été très satisfait de l’accueil des citoyens et des gens d’affaires de la région. Et même s’il y avait des gens aussi qui voulaient nous mettre des bâtons dans les roues. Notre projet ne faisait pas l’unanimité, mais faisait certainement la majorité.»

Aux yeux du principal intéressé, le projet d’épicerie alternative est maintenant «mort et enterré». M. Morin souhaite maintenant consacrer ses énergies sur d’autres projets, dont il ne connaît pas encore la nature. «Lorsqu’une porte se ferme, une fenêtre s’ouvre, dit-il en citant le bon vieux dicton. Je suis maintenant à la recherche de fenêtres ouvertes.»