La charge fiscale bondit en moyenne de 5,3 % à Coaticook

CONTRIBUABLES. La mise en service de l’usine de traitement de l’eau potable Marcel-Benoit ainsi que l’emprunt relié à cet établissement sont en partie responsables de la hausse moyenne de 5,3 % de la charge fiscale des contribuables en zone urbaine.

Les élus municipaux ont travaillé fort afin de minimiser l’impact de l’augmentation de la valeur des résidences sur le territoire, à la suite du dépôt du rôle d’évaluation, en octobre dernier. Ainsi, une maison vaut maintenant en moyenne 178 854 $, soit une hausse de 5,15 %.

La taxe foncière se situe dorénavant à 81,5 cents du 100 $ d’évaluation, en baisse de 2,5 cents par rapport à l’an dernier. Malgré cet effort, le contribuable devra payer en moyenne 29 $ de plus qu’en 2015.

Cette année marque le début du remboursement de l’emprunt contracté pour construire l’usine de traitement de l’eau potable Marcel-Benoit. Le taux a été fixé à 2,5 cents du 100 $ d’évaluation pour les unités desservies par cet établissement. Pour une résidence moyenne, le propriétaire devra débourser 45 $. «Il s’agit du plus gros emprunt que la Municipalité a effectué dans toute son histoire, mentionne le trésorier Benoît Marquis. On s’attend à une hausse pour 2017. Ce montant sera ensuite stable pour les 28 autres années (le prêt est d’une durée de 30 ans).»

Les tarifs pour les services reliés à l’aqueduc, l’égout et le traitement des eaux usées verront une augmentation de 27 $ pour les résidences desservies par la nouvelle usine de traitement de l’eau. Quant à la collecte des matières résiduelles, les contribuables paieront sept dollars de moins que l’an dernier.

Dans son ensemble, le maire de Coaticook, Bertrand Lamoureux se dit satisfait de l’exercice financier. «Je dirais que c’est un budget raisonnable», lance le premier magistrat.

Nouveauté et immobilisations

Deux nouveaux types de taxes font leur apparition en 2016, soit celle pour les immeubles de six logements et plus et celle pour les terrains vacants desservis. Le taux pour les six logements sera identique au taux résidentiel, tandis que celui pour les terrains vacants passera à 1,63 $ du 100 $ d’évaluation, soit le double du taux résidentiel. «C’est une mesure qu’on applique pour encourager les propriétaires à construire», explique le maire Lamoureux.

Notons également une diminution de 2,5 cents du taux de taxation pour le secteur commercial, passant ainsi de 1,56 $ à 1,535 du 100 $ d’évaluation. «On a voulu aider nos commerçants qui en arrachent ces temps-ci», plaide le premier magistrat. En ce qui concerne le secteur industriel, en plus de la baisse générale de 2,5 cents, une obligation gouvernementale l’abaisse de deux cents supplémentaires, fixant ainsi le taux à 1,585 $ du 100 $ d’évaluation.

La Ville de Coaticook a également maintenu ses dépenses, qui avaient été compressées de 3 % l’an dernier. Même chose pour sa masse salariale, diminuée de 6 % en 2015.

Le Programme d’investissement triennal amène des sommes de plus de 1,7 million de dollars pour 2016. «Notre plus gros projet serait la construction de nos bassins de rétention», indique Bertrand Lamoureux. Les demandes ont été faites auprès des différentes instances gouvernementales.

Pour les résidants du secteur rural

Contrairement à leurs voisins du milieu urbain qui forment environ les deux tiers du parc immobilier, les contribuables desservis par l’aqueduc de Barnston verront leur compte de taxes bondir en moyenne de 2,05 %. Pour ces résidences, on note une augmentation de 75 $ pour les coûts reliés à l’aqueduc, l’égout et le traitement des eaux usées. Cette hausse s’explique en grande partie par un ajustement de la répartition des coûts. Seulement 57 résidences peuvent absorber les frais d’exploitation de ce puits. Le secteur rural en général bénéficie également d’une diminution de 52 $ par unité en ce qui concerne les matières résiduelles. Cela est attribuable à l’inclusion du service dans le contrat de la Ville qui dessert le secteur urbain.