JM Champeau a des visions d’expansion

SAINT-MALO. Alors que les États-Unis adoptent une attitude de plus en plus protectionniste, JM Champeau ne recule devant rien et mijote quelques projets d’expansion.

Sans vouloir dévoiler sa stratégie, l’entreprise de Saint-Malo, spécialisée dans le bois, souhaite poursuivre sur sa lancée. «Nous avons connu cinq années de croissance et nous faisons tout en notre possible pour que ça continue», indique l’un des copropriétaires de la bannière, Pierre Champeau.

En vue d’une possible expansion, les dirigeants de JM Champeau ont récemment visité des usines en Europe.

Leurs clients viennent d’aussi loin que des États-Unis, de la Chine, du Japon et de l’Indonésie. Ces derniers marchés apprécient les produits sportifs, comme les bâtons de baseball ainsi que les queues de billard.

Depuis les sept dernières années, JM Champeau a également développé le marché des instruments de musique.  

«Ultimement, il faut diversifier son offre de produits pour ne pas qu’on soit confronté à une chute dans un certain secteur», raconte Bruno Champeau, qui note par le fait même que l’entreprise possède quelque 5000 acres de forêt un peu partout dans la région.

Les frères Champeau ne cachent pas que la main-d’œuvre est également le sujet de l’heure. «Je ne crois pas qu’on soit les seuls à avoir de la difficulté à recruter de nouveaux employés», indiquent-ils.

Même si les dirigeants de JM Champeau optent pour l’automatisation de certaines de leurs lignes depuis quelques années déjà, ils croient tout de même offrir des emplois de qualité. «Si on veut se démarquer, on se doit d’être efficace. Ç’a peut-être éliminé certains postes au fil du temps, mais il ne faut pas oublier que ça en a créé de nouveaux à meilleurs salaires.»

Conflit avec les États-Unis

Même s’ils se seraient bien passés des discussions entourant le bois d’œuvre avec leur voisin du Sud, les propriétaires de JM Champeau ne cachent pas que la vision un peu plus protectionniste des États-Unis leur causent certains problèmes. «Ça amène des incertitudes dans notre industrie et chez nous également, racontent-ils. Par contre, on n’a pas beaucoup de contrôle là-dessus, sur le libre-échange ou la taxation. Ça se joue pas mal au-dessus de nos têtes.»

«Au contraire, on a le contrôle sur nos investissements et sur notre capacité de faire toujours mieux ainsi qu’à offrir des produits de qualité, lesquels se démarquent de la concurrence. On regarde aussi à réduire nos coûts de transformation au minimum.»

À l’heure actuelle, aucun client au sud de la frontière n’a annulé ses commandes. «Tout est politique, mais, ça peut changer à tout moment, note toutefois Pierre Champeau. Ça ne nous empêchera pas de foncer ni de continuer.»