«Je n’ai pas laissé tomber, je m’oppose plutôt à ce qui se passe»

POLITIQUE. Lors de la dernière assemblée du conseil de Compton, René Jubinville a remis sa démission à titre de conseiller municipal. Il voit cette action comme un geste de contestation.

«Je n’ai pas laissé tomber ma municipalité en quittant mon poste, mentionne-t-il. C’est plutôt ma façon de m’opposer à ce qui se passe à Compton.»

Selon ses propos, un groupe de citoyens «mène les décisions qui se prennent» un peu partout dans la ville. «Je suis tanné de ça. Ce n’est plus le conseil qui décide, mais bien ce groupe», poursuit-il, sans nécessairement nommer des gens en particulier.

Il cite en exemple le projet du King’s Hall. «C’est un beau projet qui peut amener beaucoup d’argent à la Municipalité. J’ai des documents à l’appui que tout a été fait pour mettre des bâtons dans les roues à ce projet. Quand on voit qu’il y a eu des [immeubles de] six logements construits dans le quartier voisin sans embûches, je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas pu faire la même chose au King’s Hall. Le projet est d’ailleurs toujours sur les rails, mais disons qu’il est arrivé au bout des rails», image M. Jubinville.

Autre point qui déçoit le conseiller démissionnaire: les Comptonales demandent trop d’aide à la Municipalité. «Je crois aux Comptonales et à la visibilité que l’événement apporte à Compton, débute-t-il. Cependant, je pense qu’ils en demandent trop et qu’ils exercent une trop grande pression sur le conseil.»

La décision de M. Jubinville de quitter le conseil municipal survient moins d’un an avant la tenue de l’élection municipale de novembre 2017. «Je n’aurais pas pu supporter une autre année, insiste-t-il. Je tire définitivement un trait sur la vie politique  pour m’occuper de mes projets.»

Le maire Vanasse s’explique

Le maire de Compton, Bernard Vanasse, ne veut pas faire tout un plat de la démission du conseiller Jubinville. «C’est sa décision à lui, insiste-t-il. On n’y peut rien.»

«Au conseil, nous sommes sept au tour de la table à prendre des décisions et c’est la majorité qui l’emporte, poursuit-il. Ça fonctionne comme ça. Peut-être, aussi, les dossiers n’avançaient pas assez rapidement à son goût.»