«J’ai toujours voulu poursuivre le travail amorcé», dit la ministre de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau

POLITIQUE. La députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, poursuivra son travail en tant que ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, en a fait l’annonce lors de la cérémonie d’assermentation, le 20 novembre dernier, à Ottawa.

La principale intéressée a dit être ravie et enchantée de conserver les fonctions qu’elle occupe depuis le printemps dernier. «Le ministère de l’Agriculture est un gros ministère, souvent sous-estimé. Pourtant, il s’agit d’un ministère de commerce international, de recherche, de sciences et d’innovations, auquel se greffent énormément de réglementations. Tout ça me plaît beaucoup», explique Mme Bibeau.

«J’ai eu quatre mois intensifs à titre de ministre et ça m’a permis de connaître des gens, de découvrir le secteur et de développer une réelle passion, poursuit l’élue libérale. J’avais très envie de revenir afin de travailler avec une vision à plus long terme avec les représentants des différents secteurs de l’agriculture.»

Le travail ne manquera certainement pas. Compléter le dossier des compensations aux agriculteurs demeure une priorité, aux dires de la ministre Bibeau. Les producteurs laitiers du pays recevront un peu plus de 1,75 milliard de dollars. «Ils recevront bientôt une lettre par la poste leur expliquant la procédure à suivre pour recevoir le transfert bancaire. Ils auront le choix de le recevoir avant la fin de l’année ou avant le 31 mars 2020», précise-t-elle.

En ce qui concerne les producteurs d’œufs et de volailles, Mme Bibeau souhaite réactiver le dossier afin de finaliser les mécanismes de compensations.

Si le dossier semble réglé en matière d’exportations de viandes avec la Chine, il reste encore le canola. Autre dossier chaud: celui de la grève au CN. «Ç’a un impact non seulement en approvisionnement en propane, mais ça pose aussi problème pour acheminer tous les produits agricoles sur les marchés», note-t-elle.

La ministre Bibeau évoluera au sein d’un gouvernement minoritaire. «En agriculture, il n’y a pas énormément de législation à passer, mais il y a tout de même un souci de collaboration avec les collègues. Même si je suis une ministre québécoise et francophone, ce sera important que les provinces de l’Ouest se sentent représentées, écoutées et comprises. On s’est tout de même apprivoisé au printemps et on a déjà établi une belle relation.»

Le travail de l’élue s’effectuera donc dans la continuité. Souhaitait-elle cependant relever de nouveaux défis? «J’avoue que mon premier choix était de revenir ici [à l’Agriculture]», conclut-elle.

Rappelons que Mme Bibeau avait été réélue lors de l’élection du 21 octobre dernier.